Le préjudice lié à la cybercriminalité est évalué à environ 3,6 milliards de francs CFA au Sénégal en 2013, a révélé, jeudi à Dakar, Juanito Adezdze, directeur PME-PMI et distribution de la société Microsoft.
M. Adezdze prenait part à une conférence-débat sur le thème : "Piratage de logiciels, l'autre nom de la cybercriminalité'', au cours de laquelle il a rappelé que "tous les jours au Sénégal, il y a des attaques de cybercriminels".
Les victimes n'en font cependant pas cas, a-t-il dit, en soulignant que plusieurs entreprises sénégalaises sont chaque année victime de pirates informatiques, sans en en donner le nombre.
Il a par ailleurs rappelé que des sites du gouvernement et d'entreprises ont déjà été piratés par le passé, citant entre autres, ceux de l'Assemblée nationale, du Conseil national du patronat (CNP).
La société Orange, spécialisée dans les télécommunications, est également concernée par ce problème à travers le vol de crédit, selon le directeur PME-PMI et distribution de la société Microsoft.
"Le secteur bancaire est également touché par le phénomène de piratages informatiques. Plusieurs banques ont perdu des milliards", a expliqué ce responsable de Microsoft, selon qui le taux de piratage est de l'ordre de 90%.
Toutefois, il a affirmé que le Sénégal peut compter sur la loi sur la criminalité votée en 2008, un atout selon lui, mais aussi sur les actions de la brigade de police dédiée à la cybercriminalité. "Le Sénégal est en avance sur certains pays de la sous-région", a précisé Juanito Adezdze.