César Atoute Badiate, un des chefs de l'aile combattante du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion), a réaffirmé, dans un communiqué, "la ferme volonté" et le "total engagement" de la rébellion à participer aux négociations avec l'Etat du Sénégal pour un retour définitif de la paix en Casamance.
"Le MFDC reste catégorique dans sa position et persiste que le retour de la paix doit passer par des négociations franches, sincères qui se tiendront dans le respect mutuel", écrit César Atoute Badiate.
"A cet effet, ajoute-t-il, le MFDC invite à son tour (…) Macky Sall et son gouvernement à prendre les dispositions nécessaires afin que très rapidement les deux parties puissent se retrouver autour de la table des négociations".
"Cependant, le mouvement ne veut pas d'une paix bricolée. Et, c'est pourquoi, le MFDC rejette cette invite d'aller à la +paix des braves+ souhaitée par Macky Sall", peut-on lire dans ce communiqué daté du mardi 25 mars 2014.
''(...) Je propose à tous, sans exclusive, la paix des braves, sans vainqueurs ni vaincus, pour le bénéfice de tous. C'est parce que nous n'osons pas que les choses sont difficiles. Alors, osons résolument la paix", avait déclaré le président de la République Macky Sall, lundi dernier à Ziguinchor.
Le chef de l'Etat s'exprimait à l'occasion de la cérémonie officielle de lancement du Projet pôle de développement de la Casamance (PPDC). Il s'était dit ''ouvert au dialogue fécond et constructif''.
''Je suis déterminé à aller vers une paix sincère, dans la compréhension, dans le respect de la dignité de tous les acteurs de cette crise'', assurait Macky Sall, précisant que ce sera avec ''la ferme résolution de la préservation absolue de l'intégrité du territoire national'' dont il est ''le garant et le rempart''.
''La Casamance, c'est le Sénégal. Le Sénégal pour sa bataille pour l’émergence a besoin de la Casamance et de toute cohérence territoriale'', a-t-il martelé.
"Le MFDC précise que pour ce qui concerne les négociations finales, elles se tiendront aux Etats-Unis qui est la seule puissance internationale à avoir manifesté son intérêt et sa préoccupation par rapport au conflit par la nomination d'un ambassadeur-conseiller spécial chargé de la Casamance", indique César Atoute Badiate.
La Casamance, constituée de trois régions (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) regorge de potentialités agricoles et touristiques. Mais elle est confrontée à l'insécurité depuis l'avènement de la rébellion incarnée par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), au début des années 1980.