La confirmation du rejet par la justice de la demande de libération d’office du maire de Dakar, Khalifa Sall, en détention depuis mars dernier pour des soupçons de mauvaise gestion, est un des sujets en exergue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne.
"Sans suspense, la Chambre d’accusation a confirmé hier, l’ordonnance de refus de la demande de liberté provisoire rendue par le doyen des juges Samba Sall. Khalifa Sall reste donc en prison. Il va se pourvoir en cassation", annonce le quotidien L’As.
"Les décisions de justice se suivent et se rassemblent pour le maire de Dakar. Après la Cour suprême, qui a refusé l’annulation des poursuites, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, saisie pour une libération d’office, l’a rejetée", souligne le journal Le Quotidien.
"Un nouvel échec, qui le rapproche chaque jour d’un procès", ajoute cette publication, faisant remarquer que de fait, Khalifa Sall, élu député pour le comte de la coalition "Mankoo Taxawu Senegaal", demeure sans immunité parlementaire à ce jour.
La Chambre d’accusation n’a pas accédé à la demande de Khalifa Sall, "au motif qu’+aucun document attestant que l’Assemblée nationale exige sera remise en liberté d’office, en vertu de son statut de député qui lui confère une immunité parlementaire, n’est versé dans le dossier+", explique Walfquotidien.
"Pas question de baisser les armes, malgré cet autre revers, selon ses avocats qui réclament, inlassablement mais sans succès, la remise en liberté du député-maire", ajoute le même journal.
Il reste que Khalifa Sall "devra attendre avant de siéger à l’Assemblée nationale, comme le souhaitent ses avocats", relève le quotidien Enquête, titrant : "Enième revers pour Khalifa Sall".
Une nouvelle trouvaille contribue à donner du relief aux sujets politiques, celle du secrétaire général du Parti espoir et modernité (PEM/ Yaakaaru Réew mi), l’ancien ministre Habib Sy, déterminé selon Sud Quotidien "à battre Macky Sall et l’APR à la présidentielle de 2019".
"Pour atteindre cet objectif, signale le journal, l’ex-responsable libéral propose un pacte populaire de l’opposition pour 2019 contre l’actuel locataire du palais présidentiel".
"Ce pacte consistera, selon lui, en un engagement écrit, irrévocable de tous les partis et mouvements politiques de l’opposition comme des organisations de la société civile prônant une troisième alternance à la tête de l’Etat sénégalais. Ainsi qu’en une batterie de mesures dont la candidature unique de l’opposition à la présidentielle", précise Sud Quotidien.
A défaut d’un consensus, Habib Sy propose "des primaires pour désigner le candidat de l’opposition" à la prochaine présidentielle, note le quotidien Vox Populi.
"Politique chevronné, observateur alerte de la situation nationale, Habib Sy, ancien ministre libéral et maire de Linguère, a appris de la bérézina des dernières législatives. Et pour défaire la coalition au pouvoir, il propose un pacte éthique qui liera leaders de l’opposition et de la société civile au service de l’assainissement de la gestion et de l’exercice du pouvoir", résume L’Observateur.
Pour le reste, les quotidiens reviennent sur l’annonce de la rupture entre la Fédération sénégalaise de football (FSF) et l’équipementier qu’elle avait choisi pour les équipes nationales, à savoir Romai.
Selon Vox Populi, "retard des livraisons, non-respect des clauses financières et mauvaise qualité des équipements" justifient cette décision de l’instance en charge de la gestion du football national.
"La Fédération tourne la page Romaï", un équipementier émirati, annonce également Enquête, avant d’ajouter : "Des négociations sont entamées pour trouver un nouveau partenaire +plus sérieux+".
Le Soleil revient sur l’inauguration du nouveau siège de la direction des pensions, une occasion saisie par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, pour annoncer "une réforme du financement des retraites".