Le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (Siens) a décidé de durcir le ton pour faire adopter par le ministre de l’éducation nationale une posture plus proactive qu’il qualifie d’ores et déjà « d’irresponsable et d’incompétence. Le gouvernement fait du dilatoire ». Ainsi ils entendent reconduire le plan d’actions qui s’articule autour du boycott des examens professionnels pratiques, la rétention des notes de contrôle continu et d’évaluation terminale par les inspecteurs des CRFPE, le boycott de la rétention de la correction de l’écrit du CAP (Certificat d’Aptitude Professionnel) et CEAP (Certificat Elémentaire d’Aptitude Pédagogique). Les inspecteurs l’ont fait savoir hier, mercredi 26 mars 2014, au terme d’une rencontre de leur bureau exécutif national.
« Nous constatons que la tutelle ne prend pas en charge nos préoccupations en allant vers la table de négociations. Il nous sert du dilatoire, une tentative d’intimidation qui frise l’irresponsabilité ou l’incompétence contrairement aux autres secteurs ou la tutelle a une attitude volontariste ».
C’est le cri de cœur du chargé des revendications du Syndicat des inspectrices er inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (Siens), qui envisage d’entamer son troisième plan d’actions. Ils l’ont fait savoir hier, mercredi 26 mars 2014, au terme d’une rencontre de leur Bureau exécutif national (Ben). Il a été question pour ces inspecteurs de durcir le ton pour amener le gouvernement à la table de négociations sur leurs différents points de revendications.
Lesquels s’articulent autour de l’amélioration des conditions matérielles de travail, logistique, équipements dans les structures déconcentrées et centrales pour les inspecteurs de l’éducation, le traitement salarial et du régime indemnitaire. A cela s’ajoute la révision de certains textes, notamment le décret 2012-1276 qui pose d’énormes problèmes en termes d’accès à des postes de responsabilité et le manque de transparence. « Ce troisième plan d’actions s’inscrit dans la perspective d’une amplification conformément à l’esprit qui sous-tend notre action non seulement syndicale mais sociale, a relevé le chargé des revendications du Siens. Et de poursuivre : « c’est une lutte contre l’inéquité dans la redistribution des ressources publiques. C’est une lutte contre un traitement discriminatoire ».
Pour Alcantara Sarr, il n’est pas question de parler du « système éducatif avec l’élève, l’enseignant et la communauté en occultant les inspecteurs qui donnent de la cohérence à cette complexité ». « Nous pensons que nous ne pouvons pas aller vers la qualité quand l’inspecteur n’est pas relocalisé au cœur du dispositif opérationnel du système », a t-il ajouté. Convaincu que leurs revendications sont contenues dans une plateforme visant la refondation qualitative du système éducatif, les inspecteurs invitent la tutelle à adopter « une position plus proactive qui conduirait à la table de négociations. Nous proposons une alternative. Toutes ces composantes ont été informées ».
Ils ont tenu à rappeler que la rencontre avec Serigne Mbae Thiam, a été l’occasion de se rendre compte de sa mauvaise volonté de prendre en charge correctement des préoccupations du système éducatif.
Pour eux, « c’était une concertation de façade qui refuse de porter nos revendications et d’ouvrir jusqu’à présent des négociations ».