Les acteurs du système éducatif sénégalais ont recommandé, lundi à Saly-Portudal (Mbour, ouest), la mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation afin que les engagements pris et les accords signés soient mis en œuvre dans de "très bonnes conditions", a constaté l’APS.
"Ce dispositif avait beaucoup manqué, beaucoup d’engagements ont tardé à se réaliser, puisqu’il n’y avait pas le suivi qu’il fallait. Aujourd’hui que nous avons la volonté de le faire, nous osons espérer que cette année scolaire sera apaisée et tout le monde s’est engagé à s’y mettre si les conditions sont respectées", a souligné Awa Wade, secrétaire générale de l’Union démocratique des enseignants et enseignantes du Sénégal (UDEN).
"Notre ministre nous a rassuré par rapport au portage de certaines questions, même si elles ne relèvent pas de son ministère mais d’autres ministères", a-t-elle dit au nom des organisations syndicales d’enseignants, au terme de la deuxième édition des concertations partenariales annuelles dont le thème a porté sur : "Consolidation de la confiance entre acteurs au service des performances scolaires".
"Beaucoup de questions ont été réglées, d’autres sont en passe de l’être. Et aujourd’hui, tous les acteurs se sont engagés à l’apaisement du système éducatif, ce qui passe d’abord par le respect des accords, puisque nous en avions d’autres accords qu’on avait déjà signés et tout le monde s’est engagé au règlement du passif et à travailler pour l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages", s’est réjouie Mme Wade.
Ce qui, à son avis, requiert l’engagement du ministère de l’Education nationale en tant que tutelle, mais également l’engagement des organisations professionnelles et des syndicats en général et celui des parents d’élève et des organisations de la société civile active en éducation.
Les questions sont liées, entre autres, à la situation administrative des fonctionnaires et des enseignants en particulier, ainsi que les questions connexes comme les rappels qui attendent encore, l’amélioration des conditions des enseignants et l’application des recommandations de l’étude sur le système des motivations et des rémunérations.
"Au nom de toutes les organisations syndicales qui m’ont fait confiance et honneur de porter leurs voix, nous tenons à rassurer que nous allons tout faire pour nous décentrer, nous élever autour des intérêts de l’école, exclusivement, et nous demandons à tous les acteurs de procéder à cette déconcentration, pour oublier nos personnes au service de l’école et de l’intérêt de l’apprenant", a lancé Awa Wade.
D’après la responsable syndicale, beaucoup de chantiers sont réalisés mais aussi beaucoup d’autres à explorer, à parfaire. Ce à quoi les organisations syndicales vont s’y employer dans la responsabilité, dans une "approche constructive" mais aussi de façon vigilante.
"En ce qui concerne l’avenir de que nous nous projetons de construire, nous retenons que pour nous, l’avenir de l’école, dans l’étape actuelle des choses, doit être arrimé autour de la qualité des enseignements-apprentissages et rien d’autre", a indiqué Mme Wade.
"Nous ne pouvons pas arrimer l’école autour de la qualité des enseignements-apprentissages sans pour autant mettre les enseignants dans les conditions qu’il faut, sans pour autant travailler dans un environnement correct et revisiter les contenus à enseigner, parce que nous sommes dans un monde mondialisé, nous ne saurions accepter que le Sénégal soit tropicalisé par rapport aux normes", a-t-elle fait observer, non sans demander au ministre de tutelle et à tous les acteurs, y compris la société civile de travailler d’abord au respect des accords.