Après l’annonce du ministre de la Santé et de l’Action sociale sur une probable fermeture des frontières et des marchés Louma, c’est au tour du Sutsas de pousser les autorités à aller dans ce sens. Hier, mercredi, le Secrétaire général dudit syndicat en l’occurrence Mballo Dia Thiam, a exhorté le gouvernement de fermer sa frontière avec la Guinée, un pays vivement touché par la fièvre Ebola. Il a confié que son syndicat va se réunir incessamment pour se prononcer clairement sur cette situation inédite dans la partie ouest africaine.
Le Sénégal ne devrait pas attendre le premier cas pour fermer ses frontières avec la Guinée. Il ne faut pas attendre que le pays enregistre le premier cas pour réagir. Telle est la conviction du secrétaire général du Sutsas Mballo Dia Thiam qui s’est prononcé hier, mercredi, sur l’épidémie due au virus Ebola dans le Sud de la Guinée et qui inquiète les pays voisins.
Selon le secrétaire général du Sutsas, le gros problème c’est le personnel de santé qui est le plus exposé du fait qu’il n’existe pas de vaccin ni de médicament. « Les agents de santé sont les premiers en contacts avec les malades ». C’est pourquoi il préconise à l’Etat de prévenir et d’informer largement le personnel sur les signes et symptômes de cette maladie. Le syndicaliste de hausser cependant le ton pour que le Sénégal fasse comme son voisin de la Mauritanie en fermant ses frontières. Tout en exhortant également les autorités sanitaires à conjuguer toutes les forces et mettre en place des stratégies combinées afin que la maladie n’entre pas au Sénégal.
Par rapport au respect des directives internationales sur les migrations, Mballo Dia Thiam pense que les accords sont d’abords économiques. Toutefois, il souligne que malgré ces directives, il urge de fermer les frontières lorsque la situation sanitaire menace de porter préjudice aux populations et aux gouvernements. Ce qui permet de prévenir la maladie et de préserver les populations.
Par ailleurs, le syndicaliste insiste sur l’insuffisance des moyens dont disposent les pays de la sous-région pour faire face à certaines maladies graves. Il met également le doigt sur la porosité des frontières qui, selon lui, demeure un réel problème.