L’ex-consultant en marketing à l’IAF estime que l’Agence mondiale antidopage (AMA) n’a aucune prérogative pour enquêter sur l’attribution des Jeux olympiques. Dans un entretien accordé à Seneweb, il estime qu’il n’y a aucune preuve contre lui et son père.
‘’Si l’enquête piétine, c’est parce qu’il n’y a aucune preuve. S’il y avait des preuves, on n’aurait pas eu besoin de faire toutes ses spéculations dans la presse. On serait allé tout droit à la correctionnelle. On juge l’affaire et on condamne ‘’, indique Pape Massata Diack. Au lendemain de la pétition lancée à Dakar par des acteurs du mouvement sportif, pour exiger la libération de son père, le fils de l’ancien président de l’IAAF dit toujours attendre les preuves de l’accusation portée contre son père. Diack-fils estime que si la justice française voulait l’entendre dans cette affaire et savoir le rôle qu’il a joué, elle aurait dû venir au Sénégal. ‘’Pour faire une enquête, on va vers l’accusé. Et c’est là où l’enquête pénale française est tout à fait bizarre. Les enquêteurs ne viennent pas au Sénégal. Mais ils passent leur temps à voyager dans le monde.’’
Au regard des informations en sa possession, Massata Diack affirme que le comité olympique français, la justice française et l’AMA sont de connivence et que l’enquête qui le vise est, dès le départ, biaisée. Dans cette affaire, le fils de l’ancien président de l’IAAF se dit fier de ce qu’il a accompli auprès de son père et auprès de cette instance mondiale d’athlétisme. ‘’Je n’ai aucun regret. Ce que j’ai fait avec Lamine Diack, c’est de sauver l’IAF de la faillite, sécuriser le développement de l’athlétisme et son universalité. Mon seul regret, c’est de n’avoir pas affronté ces Anglo-saxons dans leur campagne de calomnie, dès le départ. Nous avons minimisé la capacité de nuisance de ces derniers avec leurs médias. Nous devrions nous engager dans des procédures judicaires contre eux’’, a-t-il reconnu.
Ainsi, dans le rapport de l’Agence mondiale antidopage (AMA) publié en janvier dernier à Munich (Allemagne) sur les cas de dopage dans l’athlétisme mondial dans lequel l’ancien président de l’Association internationale de l’athlétisme (IAAF) est mis en cause, Pape Massata Diack y voit 8 mensonges. L’ex-consultant marketing de l’IAF pense d’ailleurs que cette agence n’a aucune prérogative pour enquêter sur l’attribution des JO. Selon lui, c’est plutôt le Comité international olympique (CIO) qui est habilité à piloter un tel travail. « Si c’est le Comité international olympique (CIO) qui déclenche cette procédure judiciaire, on peut y coopérer’’, a-t-il laissé entendre.