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Exploitation du zircon : Sonko dénonce l’intimidation de l’armée
Publié le jeudi 21 septembre 2017  |  Seneweb.com
L`inspecteur
© aDakar.com par DF
L`inspecteur des impôts Ousmane Sonko fait face à la presse
Dakar, le 24 août 2916 - L`inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko, patron du parti "Pastef, les patriotes", a tenu une conférence de presse pour se prononcer sur son audition avortée par le Conseil de discipline de la fonction publique.




L’exploitation du zircon en Casamance plus particulièrement dans la localité de Niafrang continue de susciter moult commentaires. Ce mercredi 20 septembre, c’était au tour du député Ousmane Sonko et Abdou Badji (ex parlementaire), d’en débattre.

En conférence de presse à Dakar, Ousmane Sonko a relevé les nombreux risques liés à cette exploitation. Sans manquer de dénoncer «l’intimidation militaire contre la population».
« Le risque le plus inquiétant de cette exploitation, c’est la sécurité. Tous les mouvements armés de la zone ont sorti des communiqués pour poser leur véto et manifester leur opposition catégorique à ce projet. Tout le monde sait que la Casamance est meurtrie depuis 34 ans, les populations ont trop souffert. On risque d’enflammer toute cette zone pour les beaux yeux d’une multinationale étrangère sans que les populations n’y gagnent, encore moins l’Etat du Sénégal. C’est inacceptable », relève Ousmane Sonko, membre du collectif de lutte contre l’exploitation du zircon de Niafrang.

«Qui est derrière ce projet?», se demande-t-ii. « Depuis quelques temps, on essaie t’intimider la population en déplaçant l’armée nationale sur les lieux. Chaque semaine, l’armée débarque sur les lieux avec des chars de combat face à des populations désarmées. Je rappelle que la Casamance n’a jamais été classée zone militaire », se désole le parlementaire.

« Pour accompagner des intérêts privés, on mobilise l’armée nationale pour faire face à des populations. Qui est aussi puissant pour pouvoir mobiliser l’armée nationale qui n’est pas outillée pour le maintien de l’ordre. Dès qu’il y’aura une manifestation de la population, les militaires risquent de tirer à balle réelle et ça sera le début de la catastrophe », alerte Sonko. Qui dit attendre l’installation de la 13èmelégislature pour interpeler le gouvernement par des questions orales sur le fond de ce dossier.

Chamsidine SANE
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