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Le Fmi salue les "bons progrès" de l’économie sénégalaise
Publié le mercredi 20 septembre 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ali
© aDakar.com par SB
Ali Michael Mansoor, chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, a animé une conférence de presse sur les progrès du Sénégal




Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a salué, mardi, à Dakar, les "bons progrès" économiques faits par l’Etat du Sénégal, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE), au terme d’une mission effectuée du 7 au 19 septembre dans la capitale sénégalaise.

La mission conduite par Ali Michael Mansoor recommande au gouvernement sénégalais de poursuivre ses réformes économiques pour "préserver la dynamique de la croissance et la viabilité de la dette" publique.

"Le Sénégal fait de bons progrès avec la mise en œuvre du PSE (…) grâce aux efforts du gouvernement, avec le soutien du FMI, en utilisant l’Instrument de soutien à la politique économique", a dit M. Mansoor en faisant allusion à ce mécanisme de coopération mis en place par le Fonds monétaire international pour sa coopération avec les Etats.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, à Dakar, à la fin de sa visite au Sénégal, il a salué "le redressement macrofiscal" opéré par l’Etat du Sénégal.

Selon Ali Michael Mansoor, sa politique fiscale a permis à l’Etat du Sénégal d’avoir eu "huit fois plus d’offres" que ce qu’il attendait comme financement lors de l’émission, en mai dernier, d’obligations souveraines sur les marchés financiers internationaux dénommées Eurobonds, pour un montant d’environ 660 milliards de francs CFA, sur une durée de 16 ans.

Il estime que le Sénégal a effectué cette opération financière avec "des taux intéressants".

M. Mansoor déclare par ailleurs que "la croissance économique du Sénégal devrait rester solide au-dessus de 6%, et l’inflation se situerait à 2% en 2017".

"Les perspectives macroéconomiques pour 2018 sont favorables. Il y a une très bonne plateforme sur laquelle il faut rester", a ajouté le chef de la mission que vient d’effectuer le FMI à Dakar.

"Dans toute œuvre humaine, il y a toujours des améliorations à faire", a souligné Ali Michael Mansoor, sous-directeur du département Afrique du Fonds monétaire international.

"Le PSE n’est pas seulement un sprint, il ne s’agit pas de faire trois années de croissance à 6%. C’est une course de fond, où il faut continuer à réaliser, pour une période de 30 ans, des objectifs ambitieux en termes de croissance et s’assurer que cette croissance soit partagée", a commenté l’officiel du FMI, en parlant du Plan Sénégal émergent mis en œuvre depuis 2014 pour deux décennies.

"Il faut non seulement investir dans les infrastructures, mais aussi dans le capital humain, le social, l’éducation, la santé et les bourses sociales. Il faut trouver les moyens pour financer ses programmes, faire des efforts et améliorer les recettes", a-t-il ajouté, concernant encore la mise en œuvre du PSE.

"La dette publique continue à augmenter"

Le FMI appelle par ailleurs le Sénégal à poursuivre sa politique d’"assainissement budgétaire".

"La dette publique a continué à augmenter. Le service de la dette, qui était égal à 24% des recettes en 2014, pourrait atteindre 30% en 2017", a précisé M. Mansoor, soulignant que, compte tenu de cette hausse du niveau de la dette, "l’assainissement budgétaire doit se poursuivre".

"Il sera essentiel de réduire les exonérations fiscales, d’intégrer les recettes quasi budgétaires dans le Budget et d’assurer l’évaluation de tous les nouveaux projets d’investissement financés sur ressources intérieures", recommande le chef de la délégation du FMI aux autorités sénégalaises.

Il espère que "si ces mesures sont appliquées en 2018, elles devraient contribuer à ramener le service de la dette au niveau de 2014 au cours des 10 prochaines années".

"Nous saluons l’initiative du gouvernement de revoir les exonérations accordées pour voir si le résultat socioéconomique est atteint. Il y a beaucoup d’exonérations. (…) Si elles sont en train d’atteindre les objectifs, il faut les continuer. Si le contraire est noté, il faut les revoir", a poursuivi M. Mansoor.

"Il faut s’assurer que l’argent dépensé a un impact socioéconomique fort. Il faut s’assurer que les dépenses d’investissement sont bien préparées", a-t-il souligné.

Le FMI salue en outre le recours, par le gouvernement du Sénégal, à "la réserve de précaution", qui exige le décaissement des financements destinés aux projets seulement si des études démontrent qu’il y a de bons résultats de faisabilité.

A Dakar, la délégation du FMI a rencontré le Premier ministre Mahammed Dionne, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, et d’autres personnes intervenant dans la mise en œuvre de la politique économique du pays.

Elle a eu des entretiens avec le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, d’autres hauts fonctionnaires et des représentants des partenaires financiers de l’Etat du Sénégal.
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