Après les premiers vols arrivés à Dakar, en début de semaine dernière, hier, 409 pèlerins ont foulé le sol sénégalais, après presque un mois de pèlerinage aux lieux saints de l’islam. Interrogés à leur arrivée, les pèlerins se sont réjouis de la bonne tenue du hajj.
Le hangar des pèlerins de l’aéroport Léopold Sédar Senghor a grouillé de monde, hier. En effet, des pèlerins, au nombre de 409 du privé et du public, de retour de La Mecque, étaient attendus sur les lieux. Ainsi parents, amis et proches se sont rendus sur place pour les accueillir. Logés au salon d’honneur pour les besoins de la cérémonie officielle, le temps de régler les dernières formalités pour la récupération de leurs bagages, ces derniers ont soutenu que le séjour s’est bien déroulé. ‘’Nous n’avons eu aucun problème. Nous étions bien logés et bien nourris. Actuellement, nous sommes heureux de retrouver nos familles, après avoir effectué le pèlerinage. Nous prions pour ceux qui n’ont pas pu y aller cette année. Que Dieu leur donne les moyens d’y aller, l’édition prochaine’’, témoigne Serigne Faty, originaire de Kaolack.
Assis à côté de lui, un autre vieux, la soixantaine, la barbe bien rasée, habillé en blanc, renchérit : ‘’J’étais avec un voyagiste privé, mais je n’ai eu aucun souci. C’est la première fois que j’effectue le pèlerinage et j’ai été satisfait de l’organisation’’, admet-il.
Adja Yacine Diagne Kébé, la quarantaine, partage ce sentiment. ‘’C’est l’étape de Mouna qui est un peu dur, mais pour le reste, Mach Allah’’, confie cette Saint-Louisienne toute joyeuse. Loin de Mme Kébé, le vieux Cheikh Ndiaye, lui, estime qu’il ne peut pas ne pas y avoir des difficultés avec le hajj. ‘’Si on est paresseux, mieux vaut ne pas aller à La Mecque. Après avoir déboursé plus d’un million pour aller faire le pèlerinage, une fois sur place, on doit se sacrifier. Il n’y a pas un lieu à La Mecque où on ne ressent pas quelque chose de spécial, une fois qu’on y met les pieds’’, dit-il.
Ayant effectué le 5e pilier de l’islam toute jeune, Mariama Seydi, la vingtaine, native de Dakar, rapporte aussi que les moments ‘’les plus éprouvants’’ du hajj, c’est à Mouna et à Arafat. Ainsi, soutient-elle, ‘’partir à La Mecque, tout jeune, c’est la meilleure chose à faire’’. ‘’Parce que c’est très dur. Au Sénégal, on n’a pas l’habitude de voir des jeunes partir à La Mecque. Mais si on a les moyens financiers d’effectuer le pèlerinage, je pense qu’il faut le faire. Car on ne sait pas si on sera vieux avant de mourir et également de quoi demain sera fait’’, argumente-t-elle. Cependant, Mariama n’est pas la benjamine des ‘’Adja’’ sénégalaises. Derrière elle, à deux rangés de chaises, est assise une autre fille de teint clair, bien plus jeune. Interrogée, elle refuse de se prononcer. ‘’Je suis timide, je ne peux pas parler aux médias’’, lance-t-elle. En effet, selon Mariama Seydi, quand on se rend à La Mecque, on se rend compte qu’il y a beaucoup de jeunes qui effectuent le hajj. ‘’Découragée’’ par les gens de son entourage deux années successives, cette dernière a pris son courage à deux mains, cette année, pour effectuer le 5e pilier de sa religion, au moment où ses deux parents l’ont déjà fait.
Tous les pèlerins attendus à Dakar, mardi
Venu accueillir les pèlerins, le nouveau ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Me Sidiki Kaba, a prié pour que toutes les bénédictions faites, par ces derniers, lors de leur séjour à La Mecque, ‘’soient acceptées’’ et que le ‘’Sénégal vive en paix’’. ‘’Nous prions Allah pour que nous puissions avoir un hivernage avec des productions importantes pour notre pays’’, a-t-il formulé. Ensuite, le ministre en charge des Sénégalais de l’extérieur a remercié les autorités, la Délégation générale au pèlerinage et tous ceux qui ont participé à la ‘’réussite du pèlerinage’’.
De son côté, le directeur général de l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS) Pape Mael Diop, a indiqué que des dispositifs ont été mis en place pour ‘’faciliter’’ aux pèlerins la récupération de leurs bagages. ‘’Chaque jour, il y a deux vols. Normalement, pour les privés, ils terminent le lundi. Il y a un vol du gouvernement qui arrive demain (NDLR : aujourd’hui) Au plus tard, d’ici à mardi, nous aurons tous les pèlerins à Dakar’’, renseigne-t-il.