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© Présidence par DR
Inauguration de la salle de cinéma et de spectacle Canal Olympia Teranga. Dakar, le 12 mai 2017 - Le président de la République Macky Sall a procédé à l`inauguration de la salle de cinéma et de spectacle Canal Olympia Teranga. Le chef de l`État était accompagné du ministre de la culture ainsi que du président du Hcct. |
Le président Macky Sall a de nouveau appelé l’opposition à dialoguer autour des sujets qui concernent cette fois le statut du chef de l’opposition et la réglementation de la participation aux élections. Certains leaders de l’opposition contactés par EnQuête ne crachent pas sur la proposition mais préfèrent également définir leur sujet pour un dialogue plus élargi.
Les appels au dialogue formulés par le président de la République se succèdent mais ne ressemblent pas. Macky Sall a profité de l’Assemblée générale d’Africa50 organisée à Dakar pour préciser les sujets sur lesquels il souhaite se concerter avec son opposition. En effet, pour un bon déroulement de la prochaine présidentielle, le Chef de l’Etat invite ses vis-à-vis à s’entretenir pour ‘’définir les modalités du statut du chef de l’opposition et réglementer la participation aux élections’’. Le deuxième point a pour but certainement d’éviter le syndrome des Législatives de 2017. Un scrutin pour lequel 47 listes étaient en compétition. Certains leaders de l’opposition qui ne crachent pas sur ces propositions souhaitent davantage élargir les perspectives pour mieux aborder ce dialogue. C’est dans ce sillage que le chargé de communication du Parti démocratique sénégalais (Pds) estime qu’il y a la nécessité de faire un audit de tout le processus électoral et non pas seulement du fichier.
‘’A partir des inscriptions, de la situation des cartes qui n’ont pas été imprimées, des Sénégalais qui n’ont pas reçu leurs cartes, de la situation du fichier et du processus, c'est-à-dire du rôle de chacun’’, précise Mayoro Faye. En outre, ce dernier pense à la nécessité de mettre en place une autorité indépendante pour, dit-il, gérer les élections à l’image du Général Niang sous Diouf ou du ministre Cheikh Guèye sous Wade. Le partisan de Me Wade souhaite également que le dialogue évoque des aspects liés à l’indépendance de la Justice, notamment la crédibilité de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel.
‘’Il faut mettre fin aux emprisonnements arbitraires et politiques’’
Le maire de Dalifort et par ailleurs membre du mouvement ‘’Khalifa président’’ a également ses priorités pour aller au dialogue. Idrissa Diallo est d’avis qu’il est impératif de mettre fin à ‘’ces emprisonnements que nous considérons arbitraires et très politiques avant tout dialogue’’. La question du processus électoral n’est pas également en reste chez ce partisan de Khalifa Sall. A l’en croire, le Président Sall et son gouvernement sont en train de menacer la démocratie sénégalaise. ‘’On a vu la mascarade électorale, l’incompétence du ministre de l’Intérieur qui a organisé ces élections, on le récuse. Personnellement, je n’ai pas confiance en l’APR pour tout ce qui concerne l’organisation des élections. Le nouveau ministre de l’Intérieur se charge peut-être de la sécurité publique mais il ne peut pas organiser d’élections’’, avertit l’édile de Dalifort.
Parallèlement, le leader de Ldr Yessal renseigne que sa formation politique milite pour un dialogue franc et sincère qui ne vise ni un parti, ni un leader, encore moins à dépasser une circonstance. ‘’Nous ne sommes pas pour un dialogue circonstanciel mais plutôt périodique, permanent autour de tous les sujets d’intérêts nationaux parmi lesquels le statut du chef de l’opposition, l’organisation des élections, la paix en Casamance, les problèmes de l’éducation et de la santé’’, liste Modou Diagne Fada.
Ces différents acteurs de l’opposition invitent toutefois Macky Sall à des concertations ‘’sincères et constructives’’ autour desquelles les Sénégalais pourront se retrouver. ‘’Un dialogue doit tourner autour de tous les aspects car on n’aura pas le temps d’appeler à chaque fois. On pourra ainsi prendre un nouveau départ qui nous permettra d’aller loin’’, explique Mayoro Faye du Pds. Dans la même veine, Idrissa Diallo pense que le dialogue peut être salutaire s’il est sincère et respecte les engagements pris. Il invite ainsi les initiateurs à adopter un format afin de définir la fréquence des rencontres, les objectifs visés et l’évaluation du dialogue.
HABIBATOU TRAORE
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