Le cycle menstruel correspond à la période qui s’écoule entre le début des règles et l’arrivée des règles suivantes, entre 25 et 35 plus tard.
Le cycle menstruel est la période qui s’écoule entre le début des règles et l’arrivée des règles suivantes. Chaque cycle est sous l’influence du cerveau (hypothalamus et hypophyse) et des ovaires. Du premier au cinquième jour, la baisse du niveau d’œstrogènes et de progestérone entraîne l’atrophie et le détachement de l’endomètre qui était prêt à accueillir un embryon : ce sont les règles, plus ou moins abondantes, plus ou moins douloureuses selon les femmes.
Trois étapes surviennent à la fin des règles : la phase folliculaire (en moyenne les quinze premiers jours), l’ovulation et la phase lutéale qui dure jusqu’à l’arrivée des règles suivantes.
Au cours de la phase folliculaire, l’hypophyse (glande située dans le cerveau) secrète l’hormone FSH (hormone de stimulation folliculaire) qui va stimuler la croissance de plusieurs follicules ovariens (futurs ovocytes). En général, un seul follicule arrive à maturité. Ses cellules commencent à produire de l’œstrogène qui favorise l’épaississement de l’endomètre. Lorsque le niveau d’œstrogène est au maximum, l’hypophyse sécrète cette fois des hormones lutéinisantes (LH) qui déclenchent l’expulsion d’un ovocyte mature par l’un des deux ovaires. C’est ce que l’on appelle l’ovulation.
Pendant la troisième phase, appelée phase lutéale, le follicule qui a libéré l’ovocyte cicatrise et devient le corps jaune. Cette matière qui a l’apparence de la graisse, sécrète principalement de la progestérone. Celle-ci prépare notamment l’endomètre en vue d’une éventuelle grossesse. Capté par le pavillon de la trompe de Fallope, l’ovocyte attend l’arrivée éventuelle des spermatozoïdes. S’il y a une relation sexuelle, les spermatozoïdes (contenus dans le sperme) remontent du vagin vers le col de l’utérus qu’ils traversent puis ils se dirigent vers l’une des trompes de Fallope. Si l’un de ces spermatozoïdes parvient à féconder un ovocyte, les deux cellules vont se multiplier jusqu’à former un embryon. Celui-ci va se remettre en mouvement pour rejoindre l’intérieur de l’utérus, s’y implanter et s’y développer. Le corps jaune produit alors des hormones qui réguleront le développement du placenta, la suppression des règles, l’accroissement des glandes mammaires et enfin la production d’autres ovules.
En revanche, si l’ovocyte n’est pas fécondé, le corps jaune qui sécrétait la progestérone, se dégrade. De nombreuses femmes souffrent d’œdèmes (gonflements), de douleurs des seins, d’acné et de variations d’humeur. C’est le syndrome prémenstruel. En quelques jours, les taux d’œstrogène et de progestérone chutent, provoquant l’atrophie et l’évacuation de l’endomètre, et donc de nouvelles règles. C’est le début d’un nouveau cycle. Certaines femmes perçoivent alors des symptômes plus ou moins intenses, surtout les trois premiers jours : douleurs du bas-ventre, nausées, diarrhée, mal de dos, etc.
QU’EST-CE QUI PROVOQUE L’ARRIVÉE DES RÈGLES ?
L’enfant de sexe féminin naît avec un stock de follicules qui vont maturer au fil du temps pour produire les ovocytes. Vers l’âge de 11 ans, la sécrétion d’œstrogènes augmente de façon considérable, entraînant la formation de la poitrine, puis l’arrivée des menstruations (règles) deux ou trois ans plus tard. Désormais, chaque mois, sous l’impulsion de l’hypothalamus et de l’hypophyse, les ovaires sécrètent des œstrogènes en première partie de cycle pour favoriser l’épaississement de la muqueuse utérine.
Après l’ovulation (vers le quatorzième jour du cycle), ils produisent de la progestérone, afin de préparer l’utérus à une éventuelle grossesse. En fin de cycle, si l’ovocyte n’a pas été fécondé, les sécrétions d’œstrogènes et de progestérone chutent, la muqueuse utérine et l’œuf non fécondé sont éliminés pendant les règles, un écoulement de sang et de débris tissulaires. La muqueuse utérine retrouve alors son épaisseur minimale.
LES ANOMALIES DU CYCLE MENSTRUEL
La durée des cycles peut varier de 21 à 40 jours selon les femmes. D’ailleurs seules 10 à 15 % des femmes sans traitement hormonal auraient un cycle qui dure précisément vingt-huit jours. Les intervalles entre les cycles sont souvent plus irréguliers au cours des premières années après la puberté et avant la ménopause.
La quantité de sang éliminé varie d’un cycle à l’autre et d’une femme à l’autre ; en moyenne elle est d’environ 60 ml. Quant à la durée des règles, elle varie également de un jour à huit jours. En cas de saignement menstruel excessivement abondant ou au contraire trop faible, trop fréquent ou irrégulier, il est conseillé de consulter son médecin. Tout comme en cas de saignement en dehors du cycle menstruel ou après la ménopause. Seuls un interrogatoire et un examen clinique permettront d’en trouver la cause : inflammation, infection, modifications hormonales... Ainsi, 50 % des femmes de plus de 45 ans souffriraient de saignements anormaux provoqués par des anomalies du contrôle hormonal des règles.