Le Sénégal et la Turquie ont signé un "mémorandum d’entente" dans le but de renforcer leur coopération dans plusieurs domaines d’activité, a constaté l’APS, mercredi, à Dakar.
Le document a été signé par le ministre sénégalais de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, et son homologue turc, Suleyman Soylu, à l’ouverture de la quatrième réunion de la Grande Commission mixte Sénégal/Turquie.
L’agriculture, les eaux et forêts, les énergies renouvelables, les affaires maritimes, les sciences et la technologie sont les domaines de coopération visés par le "mémorandum d’entente".
"D’autres domaines de coopération, dont le secteur de la normalisation, sont prévus dans le mémorandum d’entente. C’est un domaine essentiel. Nous devons élaborer des normes communes, pour être en mesure de produire des produits adaptés aux normes requises. C’est une condition non négligeable du commerce des produits", a expliqué Suleyman Soylu.
Concernant les normes commerciales, une "feuille de route" sera définie par le Sénégal, la Turquie et les autres pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et le Centre de normalisation de l’OCI, selon le ministre turc de l’Intérieur.
En ce qui concerne la culture et le tourisme, il annonce que son pays prévoit d’ouvrir un centre culturel à Dakar, un établissement qui "va accueillir tous les gens intéressés par la culture et la langue turques".
Le "mémorandum d’entente" va renforcer les relations entre le secteur privé sénégalais et celui de la Turquie, selon Suleyman Soylu.
De son côté, son homologue sénégalais estime que la quatrième réunion de la Grande Commission mixte Sénégal/Turquie est la preuve de "la volonté des deux pays d’approfondir leur partenariat".
"La coopération entre les deux pays couvre des secteurs de développement très variés, dont les échanges commerciaux, l’éducation, la santé, le transport aérien et la formation professionnelle", a souligné Abdoulaye Daouda Diallo.
Les deux ministres ont pris l’engagement de travailler ensemble dans le domaine de la sécurité, un domaine de coopération n’étant pas pris en compte par le mémorandum.
"La sécurité ne fait pas partie du protocole signé. Mais nous avons des Etats jeunes, qui sont donc très fragiles. Nous avons besoin d’un système stable. Pour cela, il nous faut beaucoup de sécurité", a expliqué M. Diallo.
Cette réunion à Dakar de la Grande Commission mixte de coopération Sénégal-Turquie est consécutive à celle organisée en 2014 à Ankara, la capitale turque.