Le général Mountaga Diallo, le premier officier sénégalais à diriger une mission militaire des Nations unies, est décédé lundi après-midi à l’hôpital Principal de Dakar, a-t-on appris de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) du Sénégal.
Les obsèques du général Diallo auront lieu mardi, à 11 heures, dans le même hôpital, selon la DIRPA.
Elles seront suivies de son enterrement, le même jour, au cimetière musulman de Yoff, à Dakar.
Dans un entretien téléphonique avec l’APS, le colonel Abdou Ndiaye, chef de la DIRPA, a rendu hommage à un "grand chef militaire".
Selon lui, le général Mountaga Diallo est le premier officier général sénégalais à diriger une mission militaire des Nations unies. "Il a ouvert la voie aux autres officiers généraux sénégalais, dont Babacar Gaye, Balla Keïta, entre autres", a rappelé le colonel Ndiaye.
Selon lui, le général Mountaga Diallo a dirigé, de 2000 à 2003, la Mission des Nations unies en République démocratique Congo, la MONUC, devenue MONUSCO plus tard.
Avant la MONUC, l’ancien parachutiste et ex-chef du bataillon d’artillerie des Forces armées sénégalaises a été chef des officiers de liaison de l’ECOMOG au Liberia et commandant du contingent sénégalais dans ce pays, de 1991 à 1993.
L’ECOMOG était une brigade mise en place dans ce pays par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), pour surveiller le cessez-le-feu conclu par les belligérants de la guerre civile libérienne.
Le général Mountaga Diallo a dirigé plusieurs missions militaires de la Cédéao et des Nations unies. Il a aussi exercé d’importantes fonctions au sein des Forces armées sénégalaises.
Le défunt général a par exemple dirigé la zone militaire numéro 2 (nord) du Sénégal. Chef des opérations à l’état-major général des armées du Sénégal, il fut aussi chef d’état-major de l’armée de terre, sous-chef d’état-major général des armées et inspecteur général des Forces armées.
Il a également été ambassadeur du Sénégal en Russie, à la suite de sa retraite militaire à l’âge de 61 ans, "après 40 ans" sous les drapeaux.