Le financement de la réhabilitation de la ligne reliant les capitales sénégalaise et malienne, Dakar et Bamako, est un véritable casse-tête. Un accord avec le groupe nigérian pourrait relancer la machine.
Plongée dans une profonde crise, Dakar-Bamako Ferroviaire (DBF), la structure qui a hérité de l’exploitation de la ligne de 1 286 km reliant les capitales sénégalaise et malienne, a signé début juillet un mémorandum d’entente avec Dangote Cement Sénégal (DCS). Le cimentier, filiale du groupe détenu par le milliardaire nigérian Aliko Dangote, pourrait financer la réhabilitation d’ici janvier 2018 d’une partie du matériel roulant – deux locomotives et 70 wagons –, pour un montant d’environ 6 millions de dollars. En échange, DBF convoierait pour Dangote entre 100 000 et 500 000 tonnes de ciment par an de Dakar à Bamako jusqu’à retour sur investissement du Nigérian.
Les deux parties sont toutefois loin d’avoir finalisé un accord ferme. « Il y a encore beaucoup de paramètres à préciser sur le marché malien, en plus de l’évaluation finale du coût des réfections », explique-t-on chez Dangote. « Ce partenariat stratégique dans le rail donnera une approche plus structurée à nos exportations vers le Mali, avec un temps de transport optimisé et des quantités livrées plus importantes que la capacité de nos camions », fait valoir un représentant du cimentier à Dakar, qui a reçu l’aval de la direction nigériane du groupe pour faire avancer ce dossier.
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