La Cour suprême du Kenya a annoncé, ce vendredi, qu’elle invalidait la victoire du président sortant, Uhuru Kenyatta, lors du scrutin du 8 août dernier en raison d’irrégularités relevées dans les opérations de vote. Une nouvelle élection doit être organisée.
La décision de la Cour suprême du Kenya était attendue. L’annonce est tombée : la Cour invalide l’élection présidentielle du 8 août, remportée par le sortant Uhuru Kenyatta mais que l’opposition estime entachée de multiples irrégularités. La Cour suprême pointe des irrégularités relevées dans les opérations de vote.
Une nouvelle élection présidentielle doit être organisée dans les deux mois, a-t-elle ajouté. Uhuru Kenyatta avait été déclaré vainqueur par 1,4 million de suffrages d’écart.
Éviter les violences dans la rue
Le chef de file de l’opposition, Raila Odinga, avait crié à la fraude massive après l’annonce des résultats. La coalition de l’opposition a déposé le 18 août un recours devant la Cour suprême pour contester les résultats.
De nombreuses voix s’étaient élevées pour demander à Raila Odinga de contester le résultat du scrutin devant les tribunaux, et non dans la rue, afin d’éviter une répétition des violences interethniques de 2007 consécutives à un autre vote présidentiel et qui avaient fait plus de 1 200 morts et 600 000 déplacés.