Face à la spéculation provoquée par les pénurie et dysfonctionnements du marché, le ministre en charge du Commerce, Alioune Sarr, n’a trouvé d’autre alternative que de faire dans la menace.
Il a soutenu, hier, que le gouvernement n’acceptera pas une spéculation qui dégrade le pouvoir d’achat des consommateurs. Se voulant plus menaçant, il a indiqué que l’Etat n’hésitera pas à ouvrir davantage les frontières pour que le produit soit présent dans les coins les plus reculés du Sénégal. Car, explique-t-il, le rôle du gouvernement est de rassurer les consommateurs sénégalais que le marché est approvisionné et que l’Etat surveille étroitement l’évolution des prix pour éviter justement la spéculation inacceptable sur les prix. «Cette visite entre dans le cadre de la mission quotidienne du ministère en charge du Commerce de suivre l’évolution des prix et de s’assurer de l’approvisionnement correcte du marché. Il est important qu’à la veille des grands évènements religieux comme la Tabaski que les services du département viennent dans les marchés constater de visu l’approvisionnement convenable du marché», a déclaré le ministre.
Poursuivant, il a tenté d’expliquer les tensions sur la pomme de terre et l’oignon en moins de trois jours de la Tabaski. «Nous avons une production locale de pomme de terre et d’oignon. Une production locale de pomme de terre qui est quasiment à près de 50 mille tonnes. Une production locale d’oignon qui est quasiment à plus de 350 à 400 mille tonnes. Vous savez que le gouvernement a décidé de faire la promotion de ces produits locaux», précise-t-il. Non sans soutenir que l’Etat a également mis en place des mécanismes de régulation pour permettre à ce que toute la production intérieure de pomme de terre et d’oignon soit écoulée. Ainsi, argumente-t-il, à la fin de cette période de gel, l’Etat a ouvert le marché national. «Il y a toujours une coïncidence entre la fin du gel et le début de l’importation qui fait souvent qu’il y a une tension sur les prix. Le gouvernement veille à ce que cela ne puisse pas endommager le pouvoir d’achat du consommateur. Aujourd’hui, nous avons constaté l’importation de plus de 40 mille tonnes d’oignon sur le marché pour une consommation de 15 mille tonnes. Au niveau de la pomme de terre également, nous avons pris les dispositions avec les commerçants pour que le marché soit convenablement approvisionné. Au fur et à mesure que le produit est disponible sur le marché, les prix baisseront naturellement», a-t-il rassuré. Tout en reconnaissant que les prix tournent autour de 400 francs Cfa pour la pomme de terre et de 350 francs Cfa pour l’oignon en fonction de la variété.