Ousmane Tanor Dieng n’a pas plus éclairé la lanterne des Sénégalais sur la présidentielle 2017, se contentant plutôt de dire qu’il n’envisage pas pour le moment de briguer la magistrature suprême puisque 2017 est loin que des choses peuvent se passer en 2016.
La politique n’est une affaire d’enfants de chœurs, mais de professionnels aguerris qui savent aussi bien anticiper les questions qui fâchent que passer sous silence celles qui lâchent. Le conseiller «officieux» du Président Sall, OTD pour ne pas le nommer, sait ne pas «se mouiller», pour épouser le jargon des mafieux, quand il s’agit de botter en touche. Quand, dans la salle de rédaction de L’Observateur, la question sur la présidentielle 2017 arrive, la réponse du Maître socialiste qui a hérité du pouvoir partisan laissé vacant par Abdou Diouf en 2000, rappelle aux journalistes de RFM et l’Observateur qu’en définitive tout est question de contexte.
2017 n’étant pas pour aujourd’hui, encore moins pour demain, force est de reconnaître que la sagesse voudrait qu’on n’insultât pas l’avenir. Que de conjectures qui peuvent arriver et tout changer au point de rompre ou de ne jamais survenir et faire alors procéder au renforcement d’un équilibre existant et déjà, faut-il le rappeler, marqué par une «coalition politique historique», puisque jamais dans l’histoire politique du Sénégal des partis se sont retrouvés ensemble, aux affaires et au parlement, comme l’a rappelé Ousmane Tanor Dieng. Pourquoi donc irait-il sacrifier tout ceci pour des lendemains incertains. Il est clair que 2017 viendra… avec ses vérités politiques. Qui vivra verra !