Dans les 10 années à venir, le Sénégal pourrait assurer un taux de couverture de moutons pour la Tabaski à près de 90%, si le programme en œuvre se poursuit correctement. C’est ce qu’a laissé entendre hier, vendredi 25 août 2017, Dame Sow, directeur de l’Elevage, interrogé par la Rédaction Sud quotidien.
L’autosuffisance en moutons de Tabaski est loin d’être une réalité au Sénégal, si l’on se fie au directeur de l’Elevage Dame Sow interviewé hier, vendredi 25 aout, sur la question. Le susnommé se veut clair : «Il faut attendre au moins 10 ans pour atteindre 80 à 90% de couverture en moutons», a-t-il formellement fait savoir, tout en mentionnant toute la délicatesse de la résorption de l’autosuffisance en moutons, qui exige tout une politique inclusive et participative des maillons du secteur.
En dépit des initiatives prises çà et là et mises en exécutions à travers un programme bien structuré en projets de production de bétails sur toute l’étendue du territoire national, la dynamique doit se poursuivre. Ce programme élaboré en 5 projets, et couvrant presque toutes les régions est en exécution depuis trois (3) ans déjà, via le Plan Sénégal Emergent (Pse). Compte tenu du sens, de la portée de l’événement (Tabaski) et des besoins en croissance, la question est loin d’être résolue. Tout de même, «il y a de réelles chances d’y arriver, à la condition que la volonté du chef de l’Etat se matérialise», rassure M. Sow.
Mieux, poursuit-il «le Sénégal, un pays à plus de 90% de musulmans se positionne comme grand consommateur de moutons au regard des événements annuels tels que les cérémonies religieuses, coutumières…»
Nonobstant, «nous avons la réelle volonté d’atteindre l’autosuffisance en moutons. Nous sommes résolument engagés», tient-il à préciser.
Le mouton, un business pour tous
S’abstenant de s’engouffrer dans des chiffres en termes de perte au regard de la suppression des taxes et autres aux fins d’en donner la possibilité à tout musulman qui le désir d’en avoir, à sa convenance et selon ses moyens, M. Sow de rappeler tout en magnifiant tout le business opéré autour de l’opération Tabaski. «Certes, nous importons beaucoup de moutons pour assurer la consommation de la fête de Tabaski, en facilitant les conditions d’entrée et autres, mais force est d’admettre que l’économie nationale y trouve véritablement son compte».Dans une logique de convaincre, il dit ceci: «C’est tout une vitalité de l’activité économique qui se développe autour de l’évènement. Nous avons les transporteurs, les commerçants, les opérateurs de téléphonie, les restaurateurs, les vendeurs de cacahouètes, les coiffeurs et coiffeuses bref, de petits emplois se créent autour de l’événement. Toutefois, nous envisageons de réaliser une étude sur toute l’étendue du territoire pour estimer l’impact économique», a-t-il fait savoir.