Le Syndicat autonome de l'Enseignement supérieur (SAES) déplore la sortie du ministre de tutelle Mary Teuw Niane à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, lors de la Semaine de l’Etudiant, lundi dernier. Dans un communiqué reçu hier à EnQuête, les syndicalistes ont jugé ses propos ‘’inacceptables’’ et ‘’inélégants’’.
Faisant l’état des lieux des réformes universitaires, lors de la Semaine de l’Etudiant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, lundi dernier, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane a estimé que ‘’si la réforme a des insuffisances, c’est à cause du manque d’engagement patriotique des enseignants’’. Ces propos passent très mal auprès du Syndicat autonome de l'Enseignement supérieur (SAES). D’autant que, selon le communiqué reçu hier à EnQuête, l’ancien recteur de cette université du Nord a déclaré, ensuite, ‘’qu’aucun bachelier de l’année 2017 ne sera orienté à l’Unité de formation et de recherche (Ufr) de Sciences Appliquées et de Technologie (SAT) de l’UGB, à cause du manque d’engagement des enseignants de cette UFR’’.
Ainsi, le SAES dit dénoncer ‘’avec vigueur le discours ‘’inacceptable’’ et ‘’inélégant’’ du ministre qui revient à ses vieilles habitudes qui ne vont pas dans le sens de l’apaisement, malgré la bonne volonté du SAES et la disponibilité affichée par le gouvernement, lors de l’ouverture des négociations avec ledit syndicat le 19 juin 2017’’. Concernant cette Ufr, le SAES rappelle que la grève ‘’justifiée des vacataires du 17 octobre 2016 au 24 janvier 2017, soit pendant 14 semaines pour le paiement de leurs heures de vacation, dont le montant était inférieur à 20 000 000 de F CFA, a beaucoup pesé sur le calendrier des délibérations et par conséquent sur le calendrier universitaire’’. ‘’Il faut rappeler, poursuit la note, qu’au début de l’année 2015-2016, toutes les mesures avaient été prises par les enseignants de l’UFR SAT pour combler le gap causé par les effectifs pléthoriques envoyés par le ministre, malgré une diminution du budget de l’UFR de 40%’’.
Ainsi, le SAES informe les parents d’élèves et d’étudiants et l’opinion publique nationale et internationale de sa ‘’détermination à veiller à l’accès de tous les bacheliers à un enseignement supérieur public de qualité’’. Il tient également à informer qu’il ‘’ne sera ni un souffre-douleur ni un strapontin pour des personnes qui souhaitent s’accrocher à leur poste et réaffirme sa disponibilité et son engagement à œuvrer inlassablement pour un sous-secteur stable et performant’’.