Regroupés au sein de l’Association pour la commémoration de la journée du 26 Août 1958 (ACJ), les anciens compagnons du regretté maire honoraire de Rufisque dédient l’édition de cette année à leur président.
C’est ce samedi, à la salle des fêtes de Rufisque, que les porteurs de pancartes célèbrent le 59e anniversaire de la journée du 26 août, en souvenir de celle du 26 Août 1958. La célèbre journée de la venue du général Charles de Gaulle au Sénégal, accueilli à la place Protêt par les porteurs de pancartes dont maître Mbaye Jacques Diop, alors jeune, faisait partie. Le défunt vieux militant, qui fut le président de l’ACJ (Association pour la commémoration de la journée du 26 Août 1958) est à l’honneur cette année. Au menu, il y aura les témoignages de ses anciens compagnons comme Assane Masson Diop, de son fils spirituel Seydou Diouf, mais aussi de son fils biologique Pape Madické Diop.
Son mérite sera vanté car, depuis l’indépendance, il n’a cessé, jusqu’à sa mort à l’âge de 80 ans, de lutter pour la reconnaissance du rôle que ses camarades ont joué dans l’accession du Sénégal à l’indépendance. Le 15 janvier 2016 à son domicile de Mérina, en parlant du président Macky Sall, il disait : ‘’Nous les porteurs de pancartes, quand nous réclamions les libertés démocratiques en 1958 avec Ablaye Ly, qui était à la tête du comité de défense des libertés démocratiques, nous ne savions pas que 52 ans après, un homme appelé Macky Sall allait être élu à la tête de ce pays.’’
Il aimait souvent rappeler son parcours militant, mais aussi ses responsabilités politiques qui ont commencé avec la jeunesse du Bloc démocratique sénégalais (BDS) en 1954, au congrès de Louga. Ainsi, disait-il, ‘’j’ai été témoin et acteur de beaucoup d’évènements politiques dans notre pays, depuis plus d’un demi-siècle’’. Ou encore : ‘’Je suis un homme politique armé de sa foi militante et de son courage politique et physique.’’
Au lendemain des évènements du 23 juin 2011, maître Mbaye Jacques Diop avait lancé un appel solennel. ‘’Je voudrais lancer un appel à tous ceux et à toutes celles qui, dans les formations politiques, dans la société civile, dans les syndicats, dans les mouvements de jeunesses, dans les organisations de femmes, s’activent avec patriotisme et dévouement au service de notre pays. Je voudrais leur dire ceci : la démocratie sénégalaise est d’un demi-siècle seulement et nous faisons partie, très modestement, de ceux qui, en 1958, ont cherché à conforter la démocratie et l’Etat de droit.
Et avec nous, des milliers de patriotes, hommes et femmes aujourd’hui disparus ou encore vivants, qui ont aimé et aiment passionnément leur patrie. A tous, je veux leur dire que le Sénégal est aujourd’hui à la croisée des chemins, et nous avons le devoir de veiller pour les Sénégalais de demain, à toujours conforter et consolider la démocratie sénégalaise qui a été et qui doit demeurer un exemple en Afrique. Mais cela doit se faire dans la sérénité et dans l’apaisement pour sauvegarder la paix sociale. Que Dieu garde le Sénégal’’, avait-il déclaré.