La Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) a annoncé son retrait de la coalition Manko Taxawu Senegaal (Mts) et du mouvement Initiative 2017 de Khalifa Sall tout en précisant que cette décision n’a rien avoir avec leur combat pour la libération du maire de Dakar. Dans une déclaration transmise à Sud quotidien hier, jeudi 24 août, Dr Babacar Diop, coordonnateur de la Jds et ses camarades dénoncent «l’accaparement de Mts par un quarteron de dakarois qui pensait forger une légitimité à travers l’emprisonnement de Khalifa Sall» mais aussi une absence de transparence et de cohérence dans la démarche de Mts, une coalition qui «n’a ni projet ni structures politiques solides».
La Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) tourne le dos à la coalition Manko Taxawu Senegaal (Mts) et au mouvement Initiative 2017 de Khalifa Sall. Babacar Diop, coordonnateur de la Jds et ses camarades l’ont annoncé hier, jeudi 24 aout, dans une déclaration de presse à l’issue d’une réunion consacrée à l’évaluation des législatives du 30 juillet le mercredi 23 août dernier. Dans ce document, les membres de la Jds, tout en précisant que cette décision «n’a rien avoir avec le combat pour la libération de Khalifa Sall» qu’ils continuent d’ailleurs de considérer comme «un détenu politique» et «seront de toutes les mobilisations pour sa libération», soutiennent qu’ils ne sont plus membres de ces deux entités dirigées par le maire de Dakar lors des élections législatives du 30 juillet dernier. Revenant sur les motifs de cette décision aussi surprenante que soudaine au lendemain de ces élections législatives, Babacar Diop et compagnie dénoncent l’accaparement de Mts par Bamba Fall et compagnie, qu’ils qualifient de «quarteron de dakarois qui pensait forger une légitimité à travers l’emprisonnement de Khalifa Sall» mais aussi une absence de transparence et de cohérence dans la démarche de Mts, une coalition qui «n’a ni projet ni structures politiques solides».
«Les investitures ont été faites dans le copinage et le clientélisme sans aucun critère politique, à part celui d’être l’ami de Khalifa Sall ou membre de son cabinet. Aucun critère politique valable n’a déterminé les investitures de Manko. Tout se déroule entre les mains d’un quarteron de dakarois qui pensent que le Sénégal se limite entre la Médina, Mermoz-Sacré cœur et l’Hôtel de ville», dénoncent les membres de la Jds. «Ce petit groupe a décidé pour des milliers de militants sans leur demander leur avis. Il a refusé de rendre compte de ces décisions aux militants engagés dans la bataille depuis plusieurs mois. Aujourd’hui, il refuse d’évaluer le scrutin du 30 juillet 2017, sous prétexte que Khalifa Sall est en prison. Il a reproduit ce qu’il reprochait à Ousmane Tanor Dieng», ajoute encore Dr Babacar Diop et compagnie avant de préciser. «La Jds refuse de confier son avenir à un quarteron de dakarois qui s’enfoncent dans une tour d’ivoire avec une arrogance à couper le souffle. La Jds ne travaille pas pour des personnes. Elle travaille pour un projet alternatif crédible capable de remobiliser les masses déçues par les politiciens professionnels. Le groupe autour de Khalifa Sall doit revenir à la raison et à plus d’humilité».
Par ailleurs, revenant sur les dernières législatives, les membres de la Jds rejeter les résultats sortis du scrutin du dimanche 30 juillet. Pour eux, «ces élections ne sont ni sincères, ni transparentes et ne traduisent pas la volonté du peuple». Par ailleurs, Dr Babacar Diop et compagnie, à la suite de leurs camarades de l’opposition exigent eux-aussi la démission d’Abdoulaye Daouda Diallo du ministère de l’intérieur. Qui selon eux, «a «manifesté son incompétence et son manque d’impartialité». « S’entêter à le maintenir à la tête du ministère de l’intérieur, c’est menacer la paix civile dans notre pays. La responsabilité du président Macky Sall est engagée sur toute la ligne. Il doit appeler à des concertations sincères avec l’opposition sur le processus électoral» mettent en garde les membres de la Jds dans cette déclaration.