Le Sénégal doit s’atteler à créer une grande aire marine protégée (AMP) pour la protection halieutique, la régénération des ressources et des phytoplanctons contribuant à la séquestration du carbone, a préconisé, jeudi, à Dakar, Woré Gana Seck, membre du Conseil économique social et environnemental (CESE) et environnementaliste de formation.
"Nous pouvons faire une grande aire marine protégée où nos 200 000 km2 de mer peuvent être protégés de manière à ce que les eaux usées déversées en mer aient un traitement préalable", a-t-elle dit.
Pour ce faire, "il faut mettre en place des mécanismes permettant de préserver nos ressources continentales et marines", a suggéré Mme Seck, s’adressant à des journalistes, en marge d’un atelier de validation du Programme national d’investissement forestier du Sénégal.
Celui-ci s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la mise en œuvre du plan de convergence pour la gestion et l’utilisation durables des écosystèmes forestiers en Afrique de l’Ouest.
Mme Seck fait observer que les eaux et résidus jetés en mer sans traitement préalable peuvent être à l’origine de "désagréments autant sanitaires qu’environnementaux". "Nous devons en ce sens protéger nos forêts continentales mais aussi marines. Nous avons des forêts dans la mer", a-t-elle souligné.
Ces parcs marins doivent selon elle non seulement être protégés mais également régénérés par le biais de "nouveaux mécanismes de préservation", en perspective du prochain congrès mondial des aires marines protégées, prévu au Chili, en septembre prochain.
"Le Sénégal va présenter sa candidature pour abriter ce congrès en 2021. C’est pourquoi nous devons travailler dès à présent pour créer ce grand parc forestière marine d’ici là", a suggéré Woré Gana Seck.