Dakar - Quelque 38046 cas de paludisme ont été enregistrés en 2016 dans le district sanitaire de Kolda (sud), dont 6674 cas chez les enfants, a indiqué, mercredi, le médecin-chef de ce district, le docteur Abdoulaye Mangane.
"En 2016, on a eu 38046 cas de paludisme toutes formes confondues. Avec 6674 cas chez les enfants soit le quart du chiffre total", a-t-il précisé au cours d’une rencontre avec des journalistes, en prélude au lancement de la 5e édition de la stratégie de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS).
Il a souligné que la transmission palustre "obéit à certaines conditions. Par rapport au nord" du Sénégal, a argumenté le docteur Mangara, "le sud-est présente des différences en termes de conditions climatiques et de chaleur, toutes choses qui font que "le moustique a de fortes chances" de se développer les zones concernées.’.
Le médecin-chef du district sanitaire de Kolda a également évoqué d’autres facteurs, citant "des habitudes ancrées, des comportements de certaines populations qui ont tendance à rester dehors avant d’aller se coucher".
"Un autre élément, c’est l’utilisation effective des moustiquaires par les populations’’, une recommandation pas toujours effective, a fait valoir le docteur Mangara.
‘"Nous avons eu à faire une campagne de distribution universelle des moustiquaires en 2015, avec actuellement un taux de disponibilité au niveau des couchages de plus 99 %, mais le défi c’est l’utilisation effective’’, a-t-il relevé.
Aussi la dernière ’Enquête démographique et de santé a-t-elle "révélé un taux qui ne dépasse pas 50 % d’utilisation", a noté le médecin-chef.
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Les régions du sud-est, Kolda, Tambacounda Sédhiou et Kédougou regroupant "la moitié des cas’’ de paludisme, il est "tout à fait normal que le Programme national de lutte contre le paludisme "mette en place cette stratégie pour réduire la morbidité palustre et par ricochet la mortalité", a dit le docteur Mangara.
En matière de lutte contre le paludisme, a-t-il ajouté, "la prise en charge doit être faite par plusieurs acteurs aussi bien les techniciens de santé, les communautaires avec 50 DSDOM (dispensateurs de soins à domicile)".
Selon le médecin-chef du district sanitaire de Kolda, le niveau communautaire, précisément, "joue son rôle dans la communication et la sensibilisation des populations mais aussi dans la prise en charge".
SKS/BK