Kolda - La région médicale de Kolda (sud) a recours à des ’’audits’’ consécutifs au décès liés au paludisme pour identifier d’éventuels "errements" en matière de prise en charge de cette maladie en vue d’éviter qu’elle ne fasse plus de victimes, a indiqué son médecin-chef, le docteur Yaya Baldé.
"Chaque fois qu’il y a un décès par paludisme, tout de suite les responsables de la structure sanitaire se réunissent pour discuter des causes de ce décès et mettre en place des stratégies pour que pareille chose ne se reproduise plus", a expliqué le médecin.
Cette stratégie a contribué à amoindrir les cas de paludisme à Kolda "durant les trimestres passés", selon le docteur Baldé.
Le médecin-chef de la région médicale intervenait au cours d’une rencontre avec des journalistes, en prélude du lancement, jeudi, à Kolda, de la campagne de la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS).
"Les audits permettent aux prestataires de se remettre en question pour voir ce qu’il faut améliorer afin que ce genre de décès soit de plus en plus évité", a-t-il souligné.
Le docteur Baldé déplore le fait que "souvent, les familles laissent leur malade à la maison en lui administrant un traitement traditionnel avant de l’acheminer tardivement à la structure de santé pour y mourir".
Il est donc nécessaire de sensibiliser la communauté, en l’amener à adopter des comportements plus adaptés à une posture de "référence précoce des cas" de paludisme, a-t-il indiqué.
Aussi, les comités de santé sont-ils associés aux audits menés par des équipes pluridisciplinaires, de même que le personnel communautaire, "pour que les messages puissent être mieux portés".
LTF/BK