Le Sénégal a accédé, depuis le 17 octobre dernier, au statut de ‘’pays candidat’’ à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Il devient ainsi le quarantième pays à mettre en œuvre l’ITIE, qui est une ‘’initiative multi-actionnaire’’ composée de gouvernements, d’entreprises, de groupes de la société civile, d’organisations internationales, d’investisseurs. Elle a pour principal objectif le ‘’renforcement de la gouvernance par l’amélioration de la transparence de la redevabilité dans le secteur extractif’’. C’est lors de la réunion du conseil d’administration de l’ITIE à Abidjan que la demande de candidature du Sénégal a été approuvée.
L’ITIE impose aux entreprises membres de ‘’publier ce qu’elles paient’’ et aux pays membres de l’organisation de ‘’publier ce qu’ils gagnent’’. Une méthode qui permettra aux organisations de la société civile de faire la comparaison entre les deux publications et d’en tirer des conclusions.
Dans une contribution publiée dans l’édition du journal «Le Quotidien» du jeudi 3 octobre 2013, l’ambassadeur de la Grande Bretagne au Sénégal, John Marshall, explique que ‘’l’ITIE a été instituée en 2003 «pour aider à lutter contre la corruption, améliorer la gestion des recettes générées par le pétrole, le gaz et les mines et veiller à ce que les populations, à travers le monde, partagent les retombées économiques des ressources naturelles».
Aujourd’hui, avec le statut de ‘’pays candidat’’, le Sénégal s’engage, selon le Premier ministre Aminata Touré, présidant mercredi l’atelier de lancement de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, à publier d’une manière régulière les paiements déclarés par les entreprises pétrolières et minières, et des revenus perçus par l’État. «Au-delà de ce consensus indispensable entre acteurs, il est important de nous préparer d’ores et déjà, dans un élan unitaire, à conjurer la malédiction des ressources naturelles’’, a plaidé le PM.