Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural qui poursuivait, hier à Kaolack, sa traditionnelle visite des périmètres champêtres du pays en pareils moments de l’année, a répondu aux détracteurs du gouvernement qui accuse son département d’avoir distribuer des semences de mauvaise qualité aux paysans.
«Ceux qui accusaient l’Etat d’être tributaire des mauvaises semences distribuées aux pays ont tout été désavoués par les producteurs. Déjà, sur l’ensemble des périmètres visités, la qualité et l’état de germination des plants ne permettent nullement d’offrir la place à des spéculations contradictoires. Mais également l’on constate que, sur le terrain, les producteurs ont eux-mêmes indiqué avoir reçu des semences certifiées dont la qualité ne fait point l’ombre de doute. Ces producteurs disent aussi avoir reçu des intrants en quantité suffisante et en temps opportun. Un programme que le gouvernement du Sénégal leur a offert et qui suscite en eux d’énormes espoirs, concernant les futurs rendements et le moment venu des récoltes».
Aussi bien pour l’arachide, le mil «souna», le maïs, le riz et l’ensemble des variétés culturales, les producteurs sénégalais, selon Pape Abdoulaye Seck, nourrissent beaucoup d’ambitions et d’espoirs pour leurs activités agricoles qu’ils ne comptent pas abandonner, mais plutôt renforcer pour booster le rendement sur l’ensemble des filières exploitées. Ainsi dans le département de Guinguinéo, précisément dans le village de Fass, situé à 20 kms au Nord-Ouest, et à Prokhane dans les champs du marabout Serigne Moustapha Bassirou, les producteurs réclament, avec insistance, le renforcement du matériel agricole (houe de sine, décortiqueuse, batteuses, tracteurs) pour mieux asseoir une politique d’accroissement du rendement et d’exploitation de surfaces beaucoup plus importantes.
PAPE ABDOULAYE SECK VEUT FAIRE DU BASSIN ARACHIDIER UN BASSIN AGRICOLE
Toujours dans le cadre de son projet de révolutionner le système agricole de notre pays, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a saisi, hier, l’occasion que lui offrait sa rencontre avec les producteurs de Nioro, décliner son ambition de changer l’ancien bassin arachidier du Sine-Saloum en bassin agricole. Pape Abdoulaye Seck s’est, en effet, lancé dans un tel chantier partant de l’implantation durable dans le Rip de la diversité culturale. Autrement dit, il s’agit de mettre plus l’accent sur la pluralité des techniques de cultures dans les filières. Et, puisque le Programme d’autosuffisance alimentaire est avant tout le but visé dans la plupart des politiques, les nouvelles expériences portées sur le Riz (New rice for Africa -Nerica) commencent à faire tâche d’huile dans le Rip. Pour l’Etat, il convient d’encourager les acteurs, mais surtout les sensibiliser par rapport à l’acquisition d’un programme capable de garantir une autosuffisance alimentaire. Toutefois, le ministre n’exclut pas la volonté de l’Etat d’accompagner les producteurs rizicoles techniquement et financièrement pour la réussite de ce programme.