Il y aura suffisamment de moutons pour combler la demande nationale pour les besoins de la fête de Tabaski prévue dans un peu plus de 10 jours. L’assurance a été donnée hier par la ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, à la sortie d’un conseil interministériel sur la question.
Pour la Tabaski 2017, chaque Sénégalais aura son mouton selon sa bourse, affirme la ministre de l’Elevage et des Productions animales. ‘’Il y a vraiment un bon approvisionnement qui est en train d’être observé. Nous sommes sûrs que, d’ici à une semaine de la tabaski, nous aurons le nombre de moutons que nous voulons pour satisfaire la demande nationale. Nous allons tout faire pour que chaque Sénégalais puisse avoir un mouton selon sa bourse’’, a ajouté Aminata Mbengue Ndiaye, à l’issue d’une réunion interministérielle de suivi de la préparation de l’Aïd-el Kébir. En effet, selon la ministre, les prix observés dans la capitale varient entre 50 000 et 2 000 000 F CFA. Et pour le département de Dakar, les prix oscillent entre 180 000 et 300 000 F Cfa. Il s’agit surtout des moutons produits en ville dans les domiciles. Ceux de l’intérieur du pays coûtent entre 30 000 et 400 000 F CFA.
Concernant l’approvisionnement du marché, à la date du 16 août, après le suivi de 121 marchés hebdomadaires et quotidiens, ainsi que celui des importations, un cumul de 202 334 têtes de moutons a été noté. Et il y en a précisément 128 932 au niveau des marchés hebdomadaires et 73 402 pour les marchés quotidiens et les points de vente. Or, pour l’année dernière, on était à 130 283 moutons à la même date, soit une différence de plus de 72 051. ‘’Donc le marché national est bien approvisionné par rapport à 2016. Concernant la région de Dakar, on enregistre un cumul de 52 669 sujets, soit 11 898 têtes de plus par rapport à l’année dernière où 40 771 moutons avaient été dénombrés. Pour le moment, la grande affluence n’a pas encore lieu. Elle se produit habituellement à 10 jours de la tabaski. Car, depuis 5 ans, la fête tombe pendant l’hivernage. Les opérateurs ne veulent pas venir à Dakar tôt à cause des dépenses pour l’entretien des bêtes’’, a expliqué Aminata Mbengue Ndiaye.
Cette année, 38 points de vente ont été créés dans la capitale sénégalaise. ‘’Nous avons même ajouté un nouveau, il s’agit du Cices. Parce que sur la route qui va aux Parcelles Assainies et à hauteur de Yengoulène, il y avait un grand point de vente. Mais, avec les travaux qui sont en train d’être réalisés sur cet axe, on a été obligé de le transférer’’, a-t-elle informé. Pour ce qui est des importations, l’effectif estimé est pour le moment nettement supérieur à celui de l’année dernière. Au total, 105 213 bêtes ont passé par Kidira et 63 camions ont déjà débarqué 9 822 têtes dans la région de Kaolack. Par rapport aux sorties vers la Gambie et la Guinée Bissau, la ministre a renseigné que les postes frontalières ont enregistré 11 636 moutons contre 5 000 en 2016.
Toutefois, la ministre en charge de l’Elevage a reconnu que les entrées dans les régions sud ‘’sont encore timides’’. ‘’Des mises en relation sont en cours pour orienter les opérateurs vers ces régions. Des contacts avec les opérateurs sont en train d’être établis pour inciter ces derniers à aller vers ces régions’’, a-t-elle dit.
MARIAMA DIEME