Seuls 4 chantiers sur 10 font l’objet d’autorisations et sont conformes au code de construction dans les 4 communes d’arrondissements de Dakar visitées par les services de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) et de l’Inspection général des bâtiments (Igb). C’est la révélation faite, hier lundi, par Moussa Sarr, Directeur de cabinet du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, dans le cadre de l’opération dénommée «Une semaine, une commune d’arrondissement».
La situation actuelle des occupations et constructions irrégulières à Dakar s’avère alarmante et nécessite un contrôle systématique, périodique, rigoureux et surtout répressif afin d’amoindrir le mal aux dommages incommensurables. C’est le bilan partiel de l’opération dénommée «Une semaine, une commune d’arrondissement» initiée par la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) et de l’Inspection général des bâtiments (Igb) depuis le mois de novembre 2013.
Selon l’étude réalisée par les services de contrôle conjointes sur les communes d’arrondissements de Dakar, à savoir Ngor-Almadies, Grand Dakar, Parcelles Assainies et Hann Bel en plus de la Corniche Ouest, «les chantiers non autorisés sont très importants puisqu’ils représentent plus de 62%, d’où l’intérêt de ces opérations pour obliger les récalcitrants à se conformer à la législation». C’est ce qu’à révélé hier, lundi, Moussa Sarr, directeur de cabinet du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, lors d’un point de presse.
Le ministère, à travers ces démembrements que sont Dscos et Igb, revenait sur le bilan d’étape après le lancement du numéro vert de l’Inspection général des bâtiments, le 10 avril 2013, devant permettre d’alerter les services compétents sur les occupations et constructions irrégulières sur le territoire national. Selon les orateurs «Du début de cette opération à nos jours, 191 chantiers en cours ont été visités et il en ressort que seulement 42 font l’objet d’autorisations et sont conformes tandis que 31 chantiers autorisés sont non conformes et 118 non autorisés».
Rien que pour «l’année 2013, la Dscos a servi 1470 sommations à des contrevenants aux dispositions du code de l’urbanisme soit 1283 pour arrêt des travaux de construction, 32 pour arrêt de lotissements irréguliers, 173 pour des déguerpissements et 12 pour des démolitions», poursuit la note introductive. «Depuis 2009, la Dscos a reçu 1068 plaintes qui ont conduit à 80 arrestations émanant des différentes couches de la population, des démembrements de l’Etat comme du privé et qui portent généralement sur des empiétements de constructions ou sur le non respect de la mitoyenneté», a souligné le directeur de cabinet. Sur ce, il précise que «60% de ces plaintes ont été résolues par la Dscos».
A noter que depuis 2013, ce sont «600 appels qui ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire national, dont 90% dans la région de Dakar», renseignent les services.
Répondant aux motifs qui sou tendent ces irrégularités, M. Diène, l’urbaniste et aménagiste, déclare «l’opération indique clairement que les requérants enclenchent les chantiers avant l’obtention du quitus».
Flou total
De l’avis de Mamadou Diène par ailleurs directeur de la Dscos, «l’opération de contrôle dénote 3 constructions irrégulières sur la corniche ouest».
Au sujet de l’octroi du permis de construire à l’ambassade Turc, sur la corniche à hauteur du Terrou Bi, le représentant du ministre déclare «les plus hautes autorités ont pris en charge ce dossier que relève du ministère des Affaires Etrangères».