Les résultats définitifs des législatives connus, l’élection de leur client comme député confirmée, les avocats de Khalifa Sall engagent la bataille pour obtenir sa libération. L’un d’entre eux, Me Ciré Clédor Ly, s’en explique. Extraits. «La demande de liberté d’office sera déposée d’ici à 18 heures (hier, jeudi 17août). Donc, c’est en voie de finalisation avec son élection et les résultats du Conseil constitutionnel. Le juge d’instruction ne peut plus le maintenir en détention sous peine de violer son immunité parlementaire. Ce dont il était question, c’était, d’une part, la demande en annulation de l’ensemble de la procédure que nous avions introduite devant la Cour suprême et le respect des droits électoraux de Khalifa Sall.
Demande qui avait été formulée devant la Cour d’appel compétente en matière électorale. Il s’est trouvé que pour ce qui est de la Cour suprême, c’était une fausse alerte. La procédure n’était pas programmée et n’est d’ailleurs pas programmée pour tout le mois d’août. Peut-être, au mois de septembre, ça sera programmée. Saisine de l’Onu «Nous avons toujours dit que la détention de Khalifa Sall relève d’une volonté politique. Ce n’est pas un cas judiciaire. Et nous avons dit, en tout état de cause, que la volonté politique, lorsqu’elle voudra y mettre fin, elle y mettra fin. Quand elle ne voudra pas y mettre fin, cette séparation de pouvoir, elle, n’existe pas. La justice, on voit comment elle marche.
L’Assemblée nationale aussi, on voit comment elle a toujours marché. Donc, on ne se leurre pas. Cela ne nous empêche pas, en tant que citoyens, de faire notre travail. C’est-à-dire leur mettre en face de leur responsabilité, leur dire que des lois existent et la garantie de la stabilité d’un Etat et son développement économique, social et environnemental dépend du respect des lois qui sont votées et qui devraient s’imposer à tous.
Et, en même temps, attirer l’attention de l’Etat sur sa responsabilité internationale qui peut être engagée. Parce qu’aujourd’hui, tous ces manquements et violations dont je viens de faire part relèvent de la compétence du Comité des Nations Unies sur les droits de l’homme. Et, cela dépendra de Khalifa Sall. S’il nous demande de déférer la question au Comité, nous la déférerons. Il est clair que le Sénégal sera encore condamné. Donc, voilà un pays qui est toujours prompt à être le premier à signer des engagements internationaux et qui, aujourd’hui, s’avère être un champion de violations de l’ensemble des droits qu’il s’empresse de ratifier.»