Une bonne partie des commerçants n’ont pas payé la taxe municipale journalière. Ils ont ainsi mis leur menace à exécution après avoir déposé un préavis d’un mois sur la table du secrétaire municipale qui, selon eux, a répondu par le mépris.
Un tour du coté du marché, sur la route qui mène à la gendarmerie dont l’impraticabilité fait souffrir les automobilistes et charretiers qui l’empruntent pour le transport de marchandise a permis de faire le constat. Les commerçants établis sur ce tronçon ont croisé les bras, refusant de payer la taxe municipale journalière. «On ne va pas payer tant que la mairie ne règle pas nos doléances. C’est inadmissible que le marché soit dans cet état d’insalubrité. Et l’argent que nous payons ?», a vociféré un commerçant devant sa cantine.
Un autre de poursuivre pour indiquer qu’il n a même pas encore vu le collecteur. «Comment payer alors que je n’ai pas encore vu le collecteur depuis ce matin. D’ailleurs, on suit le mot d’ordre de ne pas payer la taxe, aujourd’hui», a laissé entendre un tablier devant son étal.
Les responsables du mouvement ont été cueillis par la Police pour être entendu. Ils ont été finalement relâchés, plus tard. Il s’agit d’Ousmane Fall, président de l’Unacois/Jappo, section Thiaroye-Gare, et de Mademba Faye secrétaire général du marché de Thiaroye.
Du coté de la mairie, on avance le contraire. Selon Ibrahima Hann, responsable des Halles et Marché, c’est une situation déplorable, en cette saison des pluies avec ses aléas. «Nous sommes en saison des pluies, il est difficile de faire face à l’eau ruisselante. On fait des actions de pompage pour atténuer la souffrance des usagers», a laissé entendre Ibrahima Hann.
Ce dernier d’apporter des éclairages sur les accusations des commerçants selon laquelle que la mairie a loué un espace à un concessionnaire qui a contribué à l’insalubrité du marché. «C’est un concessionnaire qu’on a trouvé ici, il se charge du ramassage des ordures de Pikine, Thiaroye, Keur Massar. Il nous aide vraiment à développer Thiaroye, il a même construit les toilettes pour le marché», a expliqué Ibrahima Hann qui conclut: «les commerçants et nous sommes des partenaires. Nous les appelons à une concertation sur la situation. C’est une éternelle demande, mais la route 103 c’est du ressort de l’Etat qui avait promis de la reconstruire. Nous demandons aux commerçants de s’acquitter de leurs droits en payant les taxes. Tout se règle autour d’une table car ce n’est pas le moment, avec la tabaski qui approche, ils ont besoin de vendre».
Un groupe de collecteurs s’est déplacé dans le marché pour collecter les taxes auprès de ceux disposés à s’en acquitter. D’ailleurs, face à ce bras de fer, la mairie a demandé aux commerçants qui refusent de payer la taxe municipale de baisser rideau. Car, selon l’autorité municipale, il est inadmissible de ne pas payer la taxe journalière et continuer, en même temps, à vendre.