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Saisine du Conseil constitutionnel pour annulation des législatives par Manko Taxawu Sénégal: Le professeur Bouba Diop affiche son pessimisme
Publié le lundi 14 aout 2017  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Point de presse sur le projet d’écriture de l’Histoire générale du Sénégal
Dakar, le 15 mai 2017 - Le projet d’écriture de l’Histoire générale du Sénégal suit son cours et il va couvrir une période de 350 mille ans. C`est le coordonnateur du projet qui l`a indiqué aujourd`hui au cours d`un point de presse. Photo: Pr Bouba Diop, historien




Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 13 août, le professeur Bouba Diop, ancien médiateur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), s’est dit «pessimiste» quant au recours pour annulation des élections législatives introduit par la coalition Mankoo Taxawu Senegaal auprès du Conseil constitutionnel. Le professeur d’Histoire ancienne, Histoire des Institutions républicaines et démocratiques s’est également dit en phase avec le président Wade au sujet de sa décision de boycotter toutes les élections organisées par le régime en place avec le système actuel.

L’ancien médiateur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Bouba Diop ne croit pas à l’aboutissement du recours pour annulation des élections législatives introduite par la coalition Mankoo Taxawu Senegaal auprès du Conseil constitutionnel. Se prononçant au sujet de la saisine des 7 juges lors de son passage hier, dimanche 13 août à l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée), le professeur d’Histoire ancienne, Histoire des Institutions républicaines et démocratiques a indiqué que cela «l’étonnerait» que ces derniers (les juges constitutionnels) décident «d’invalider» cette élection en dépit des «multiples couacs» notés et qui «n’honorent pas les acteurs».

Poursuivant son propos, l’enseignant pour justifier son pessimiste a évoqué entre autres, les 52 milliards dépensés par l’Etat dans l’organisation de ce scrutin, les sommes faramineuses utilisées dans la campagne électorale par la coalition du pouvoir ainsi que les 15 millions de caution versés par chaque liste. Selon lui, à cause de toutes ces raisons, cela étonnerait plus d’un que les membres du Conseil constitutionnel décident de «prendre leur courage à deux mains en disant que les conditions d’organisation de ces élections ne permettent pas d’assurer la fiabilité de ce qui s’est passé».

En phase avec Wade

Interpellé par ailleurs sur le boycott de toutes les élections organisées par le régime en place avec le système actuel décidé par l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, le professeur Bouba Diop s’est également dit être totalement en phase avec le pape du Sopi non moins, tête de liste nationale de la coalition Gagnante Wattu Sénégal lors des dernières législatives. Selon lui, «le pouvoir a eu peur malgré les multiples communications sur ses réalisations. Ils ont tout fait pour écarter un grand nombre d’électeurs du processus parce qu’ils savent que ce grand nombre a toujours tendance à sanctionner le pouvoir. C’est pourquoi, ils ont tout fait pour réduire le nombre de votants».

Sous ce rapport soulignant une nécessité de dialogue entre les acteurs afin de retrouver les vertus de la démocratie et de la République, il a ainsi tenu à mettre en garde le pouvoir. «On ne peut aller à des nouvelles élections avec les mêmes acteurs. Le Gouvernement doit tirer les enseignements de cette organisation. Ce n’est pas possible d’organiser une autre élection avec ces acteurs», a-t-il affirmé avant de préconiser comme alternatives la revue de certaines propositions des assises nationales notamment, «redéfinir le rôle du ministre intérieur dans l’organisation des élections, le mode du scrutin électoral avec le système majoritaire au niveau départemental». «Il faut que tous les acteurs aillent vers une clarification des règles du jeu car, si on ne fixe pas les règles transparents et claires, bonjour les dégâts en 2019, parce qu’il y’a un malaise général à cause des coups bas qu’il faut arrêter pour éviter qu’on se retrouve dos au mur. Chaque acteur politique doit être conscient de ça», a-t-il prévenu.
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