Cela fait déjà plus d’une semaine qu’on assiste à une levée de boucliers virtuelle de Dakarois mécontents de l’érection d’un mur sur la corniche ouest par les diplomates turcs… Après la mise en circulation d’une pétition, des émissions de TV et une campagne d’affichage, une marche a été organisée pour dénoncer le ‘’mur de la honte’’.
Ils n’étaient pas si nombreux mais ils étaient motivés les membres des deux collectifs initiateurs de la marche d’hier. ‘’Corniche ouest’’ et ‘’Jeunesse Dakarêveuse’’ ont tout donné pour faire connaître leur mécontentement contre la construction d’une future Ambassade de Turquie sur le domaine public national, plus exactement le tronçon de bord de mer entre l’hôtel Terrou-bi et les nouveaux terrains de basket sur la corniche ouest.
L’affaire révélée par EnQuête, il y a déjà plus d’une semaine de cela, a provoqué une véritable levée de boucliers virtuelle sur des réseaux sociaux comme Twitter, Instagram ou Facebook. Des hashtags (ou mots clés) spécifiques étaient donc en circulation, depuis plusieurs jours sur la toile, dans le but d’organiser cet événement dont le coup de départ à été donné ce 23 mars à 15 heures, près des bureaux de l’architecte Pierre Goudiaby Atépa.
‘’#NonAuMur à moins que la Turquie n'accorde 4 000 m² de terrain à la représentation sénégalaise ...sur le Bosphore!’’, s’écriait par exemple un militant dakarois connu sur Twitter sous le pseudonyme d’useinuh. Si les internautes lambda se sont si bien mobilisés, c’est aussi parce que cette campagne a fait l’objet d’une large communication de la part d’éminentes personnalités virtuelles.
Ces VIP du net, à l’exemple du microblogueur Cheikh Fall, dont la vidéo d’une minute postée sur Youtube à ce sujet a même été reprise par l’émission Les Observateurs de la chaîne France 24, ou encore du journaliste Basile Niane, de Seneweb, qui a assisté au tournage en direct d’une émission pendant la marche (Paroleauxjeunes Du Monde, de Mandiaye Pety Badji), ont une large audience en ligne.
La manifestation a pris fin tard dans l’après-midi. Plus tôt, sur Twitter, il y a eu écho d’un autre événement, tenu en début de matinée. Si l’événement a largement été commenté en ligne pendant son déroulement, il n’a pas semblé pour autant intéresser les autorités… qui étaient absentes. Affaire à suivre.
On rappelle que pour marquer leur opposition à ce projet de construction, des citoyens dakarois ont lancé une pétition en ligne qui, à ce jour, a largement dépassé les 1 500 signatures.