Suite aux derniers rebondissements sur l’accord de cession entre TIGO et la société WARI, les actionnaires fondateurs de Wari se sont fendus d’un communiqué pour apporter des précisions et avertir.
Seyni Camara, Malick Fall et Cheikh Tague dans une note rendue publique donnent une autre lecture du décret N° 2017 - 1475 du 1er août 2017 qui selon eux, ne peut être considéré comme une injonction de cession, et le jugement comme un acte d’approbation qui en aucun cas ne dispense les parties prenantes de leurs obligations contractuelles respectives.
C’est certainement pour cette raison affirment ils que Kabirou MBODJE défaillant dans le respect de ses engagements, l’interprète en sa faveur et, sans pudeur, tente de toucher la sensibilité du Président de la République en louant son Patriotisme en guise de remerciement. »
Mais aussi, avertissent ils, la capacité financière de WARI ne permet pas d’acquérir TIGO. Raison pour laquelle indiquent ils, Kabirou MBODJE court dans tous les sens pour trouver des fonds quels qu’en soient le prix et l’origine.
« Mais, quel bailleur conscient mettra 80 milliards de FCFA d’argent « propre » à disposition d’un client sous le coup de la justice pour mauvaise gestion et actes délictuels. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que des investissements de plusieurs dizaines de milliards de FCFA attendent encore TIGO pour son développement, notamment sur l’acquisition de la licence 4G dont elle ne dispose pas pour le moment » rappellent ils.
Quel est l’avenir de TIGO si son prétendant n’est même pas en mesure d’honorer le prix de cession, s’interrogent les actionnaires qui plus est, notent ils « Tigo doit traiter avec Wari, une société de droit togolais dont le siège est à Lomé? »
« C’est une question extrêmement délicate qui doit faire appel au sens de la mesure et de la responsabilité. Nous risquons d’assister à un véritable désastre aussi bien dans l’écosystème des Services Financiers Digitaux que dans celui des télécoms : Tigo risque de sombrer, faute d’assise financière, en emportant Wari dans sa chute… Il est encore temps de réagir ».
Interpellant les actions judiciaires contre le PDS de Wari, ses anciens amis de s’interroger et de s’inquiéter « quant à la bonne fin du dossier Tigo ».
« Nous rappelons que Kabirou MBODJE PDG de Wari, est toujours poursuivi par ses coactionnaires. Il est présentement inculpé pour la deuxième fois pour des faits très graves notamment pour abus de biens sociaux et augmentation illégale de capital » rappellent-ils.
Aussi, pour finir, laissent-ils entendre que Kabirou MBODJE a totalement perdu sa « crédibilité », et attire l’attention de tous ceux qui durant cette période très sensible, seraient tentés de prendre des engagements ou tisser des alliances avec M. Kabirou MBODJE en relation avec notre société, des risques qu’ils encourent face aux autres actionnaires.