Une réunion du Comité des dix ministres des Finances de l’Union Africaine (F10) se tiendra mercredi à Addis-Abeba avec comme point d’orgue l’examen approfondi des modalités de financement du budget de l’organisation panafricaine.Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la décision de la Conférence des chefs d'Etats et de gouvernements de l'UA, adoptée lors de son sommet tenu à Kigali (Rwanda) en juillet 2016, relative aux nouveaux mécanismes de financement du budget de l'UA.
La question du financement de l'UA est au centre du processus de réforme engagé par cette institution pour réaliser ses objectifs contenus dans son acte de fondation. Cette question a fait l’objet de nombreuses rencontrent entre les chefs d’État africains. Des années durant, le continent a bénéficié du soutien économique des pays occidentaux. En détail, 73 % des 522 millions de dollars du budget de l’organisation proviennent en effet des financements extérieurs. Seuls 7 % des États membres payent effectivement leurs cotisations.
Ainsi, Le Comité de réforme de l’Union africaine, piloté par le Président rwandais, Paul Kagamé, a décidé de rompre avec cette dépendance financière en apportant des solutions efficaces et efficientes.
A cet effet, les pays de l’Union ont convenu de procéder à des prélèvements à hauteur de 0,2 % sur les importations hors du continent. Ce qui permettrait à l’Union africaine de fonctionner « plus librement » comme souhaité par le Chef de l’Etat guinéen et président en exercice de l’UA, Alpha Condé.
Parmi les réformes envisagées, la tenue d’un sommet annuel en lieu et place des deux sommets habituels que tient l’organisation panafricaine. Pour lui, se réunir tous les six mois pour prendre des décisions dont les 9/10 ne sont pas mises en exécution est une perte de temps et ne sert du tout à rien. Il est préconisé alors des sommets « moins nombreux et plus efficaces ».
HA/APA