Le Chef de l'Etat, Alassane Ouattara, a placé le 57è anniversaire de l'indépendance de son pays, de lundi, sous le signe ''de la rétrospection et de la réflexion''.
Dans son adresse à la Nation, dimanche soir, à la veille des festivités officielles du 57è anniversaire de l’Indépendance de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara a appelé chacun de ses compatriotes à placer cette fête sous ''le signe de l’introspection et de la réflexion'', en références aux mutineries et remous sociaux qui ont secoué le pays.
Car, explique-t-il, ''le premier semestre de l'année a été particulièrement difficile'' avec ''les mutineries et les mouvements de grève des fonctionnaires''.
''J'ai personnellement vécu avec beaucoup de peine ces moments'' a affirmé M. Ouattara admettant que '' ces crises nous ont montré que la paix et la stabilité peuvent être mises à mal'', car ''la vie d'une nation n'est pas un fleuve tranquille''.
Face aux mutineries qui ont secoué la Côte d'Ivoire avec des ''proportions violentes'', Alassane Ouattara a annoncé que ''un important travail de reprise en main de notre armée est plus que jamais nécessaire".
Pour y parvenir, le président ivoirien compte investir encore plus dans ‘’l’amélioration des conditions de vie et de travail des forces de défense et de sécurité" et dans leur "formation", en mettant à leur disposition "des équipements nécessaires’’ pour "créer une armée véritablement républicaine", "réconciliée dans ses différentes composantes" et "au service de la nation, pour protéger la population et les institutions".
Selon lui, ces investissements accorderont une place de ‘’choix’’ à la ‘’discipline dans l’armée et l’amour de la patrie’’, invitant la hiérarchie militaire à sanctionner ‘’sévèrement’’ les cas d’indiscipline au sein de la grande muette selon ‘’les lois en vigueur’’.
Par ailleurs, il a exhorté cette hiérarchie à ‘’éradiquer les braquages, le phénomène des coupeurs de route et le racket au sein de l’armée’’.
Outre la situation sécuritaire, Alassane Ouattara a partagé avec les Ivoiriens sa vision de la ‘’réconciliation nationale’’ et les ‘’bonnes’’ perspectives économiques du pays avec le ‘’succès’’ de l’Eurobond 2017 ainsi que la prochaine présidentielle de 2020 à laquelle ‘’tout le monde doit participer dans la transparence et selon les textes en vigueur’’.
A ce propos, le président Ouattara a fait remarquer que la prochaine présidentielle ‘’mobilise, déjà, beaucoup d’énergie et provoque des tensions dans l’alliance au pouvoir’’, dénonçant que ‘’les responsables politiques n’ont pas à en rajouter aux moments de doutes et aux angoisses des populations’’.