Le médecin-chef de la région médicale de Kédougou, le docteur Abib Ndiaye, a affirmé, lundi, que la surveillance sera renforcée à la frontière sénégalo-guinéenne et a appelé à un renforcement de l’hygiène.
‘’Nous avons renforcé la surveillance épidémiologique aux postes de Fongolimbi, Dindéfélo, Népen et Oubadji’’, a déclaré Abib Ndiaye, dans un entretien avec le correspondant de l’APS.
A propos des mesures prises pour parer à toute éventualité, le docteur Ndiaye a soutenu ‘’qu’un dispositif a été mis en place avec un accent particulier pour les postes de santé situés à la frontière avec la Guinée Conakry’’.
Selon lui, ‘’il ne faut paniquer, même si la région n’a pas d’expérience de gestion de la fièvre Ebola ».
Le médecin-chef a en outre préconisé ‘’des mesures d’hygiène exemplaires’’, en évitant par exemple ‘’tout contact avec les chauve-souris, les singes et les porcs notamment’’.
Par ailleurs, il a relevé la nécessité de veiller sur la qualité de l’eau de boisson. Pour lui, ‘’il faut rester vigilant’’, car il reste convaincu que les autorités guinéennes arriveront à circonscrire la maladie avec l’aide de la communauté internationale.
Sur la circulation des personnes de part et d’autre de la frontière entre Guinée et le Sénégal, Habit Ndiaye a dit : ‘’nous n’avons pas peur de la porosité des frontières et Kédougou sera épargné».
‘’On doit faire attention pour détecter rapidement des personnes suspectes. Aussi, on devrait limiter les mouvements pour amoindrir les risques ‘’, a-t-il fait observer.
Le médecin-chef a en outre évoqué les symptômes de cette maladie très mortelle qui se manifeste par des maux de tête, des céphalées, des diarrhées accompagnées de sang et qui détruisent les reins en un temps très court.
La fièvre hémorragique Ebola, apparue il y a quelques jours en Guinée, y a déjà fait une soixante de morts, selon des sources concordantes.