Le Comité intersyndical de lutte contre les pires formes de travail des enfants (CIL/PFTE) veut mettre en place la coalition nationale ‘’Rêve d’Omar’’, afin de promouvoir l’éducation pour tous et de qualité, a indiqué son président Cheikh Fall.
''Les missions de la Coalition +Rêve d’Omar+ aura pour mission d’expliquer aux communautés ciblées à quel point il est important que les enfants aillent à l’école et comment les familles peuvent subvenir à leurs besoins sans devoir laisser les enfants travailler’’, a-t-il dit, lundi à Dakar, lors du lancement de la coalition.
Le ''Rêve d’Omar'' parle d’un enfant de 7 ans qui travaille dans une tannerie située dans la ville marocaine de Fez. ‘’Sa peau et ses poumons sont en contact permanent avec les produits chimiques utilisés pour nettoyer et conserver le cuir. Certains de ses camarades plus âgés tiennent debout dans de grands tonneaux remplis de liquides toxiques qui leur arrivent à la taille’’.
Selon le contremaître, Omar devrait s’estimer heureux car, sa famille a désespérément besoin de l’argent qu’il gagne, dans le contexte et justification d’un rêve d’Omar.
‘’Au Sénégal, il y a 450 000 Omar dans l’agriculture, la pêche, l’artisanat, entres autres’’, a déploré Cheikh Fall, rappelant que le Sénégal a adopté un document politique pour la prévention et l’élimination du travail des enfants appelé ‘’Plan cadre national.’’
‘’La problématique du travail des enfants est une réalité plus que préoccupante dans notre société qui fait face à de profondes mutations sociales et culturelles dont, les conséquences sont souvent dramatiques pour la survie de nos enfants’’, a estimé pour sa part Niokhobaye Diouf, directeur des droits de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables.
Pour lui, la réalisation des projets tels que ‘’Rêve d’Omar’’ implique nécessairement l’association et la collaboration de plusieurs acteurs de la société civile, notamment les mouvements syndicaux qui, de par leur envergure peuvent apporter les changements escomptés.
‘’L’amélioration du cadre institutionnel qui a conduit à l’adoption de la Stratégie nationale de protection de l’enfant constitue une opportunité que nous devons saisir pour renforcer notre ambition dans la création d’une société qui respecte et protège ses enfants’’, a relevé Niokhobaye Diouf.
Selon un document de presse, les statistiques révèlent que le continent africain compte le plus fort pourcentage d’enfants travailleurs. Près d’un enfant sur trois, de moins de 15 ans, était économique actif en 2013.