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© Autre presse par DR
Abdoulaye Baldé, président de l`Ucs et maire de Ziguinchor |
Il fait partie des ténors qui ont chuté chez eux, dans leur fief. Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor, essuie ainsi un second revers en moins de deux ans. Après la défaite du NON qu’il a dirigé lors du référendum, Baldé perd les législatives à Ziguinchor. Une déroute aux allures de désillusion pour celui qui nourrit des ambitions présidentielles.
Mis K.O par la coalition Benno Bokk Yaakaar à Ziguinchor, coiffés au poteau par la même coalition dans le département d’Oussouye, Abdoulaye Baldé et sa coalition ont eu des scores dérisoires dans le Bignona où la machine Benno n’a pas fait dans le détail face à ses adversaires. Mais le plus grave pour le maire de Ziguinchor, c’est qu’il a été incapable de remporter le moindre département dans une région qui lui avait donné le quitus pour la présidentielle, au lendemain de sa large victoire aux locales 2014, à Ziguinchor.
Son électorat s’effrite de plus en plus et le «Tout puissant Baldé» voit ses performances aller en crescendo depuis deux ans. Si son assise électorale repose sur le département de Ziguinchor, dans le département de Bignona l’ex-ministre peine à focaliser les attentions. Sur les 19 communes que compte ce vaste département, sa formation politique, l’Union des Centristes du Sénégal (UCS), ne contrôle qu’une seule commune, celle de Kartiack ; ce qui renseigne sur les difficultés d’implantation de l’UCS dans cette partie du département.
Aujourd’hui, la défaite d’Abdoulaye Baldé dans la région de Ziguinchor suscite moult interrogations.
Peut-il encore continuer à nourrir des ambitions présidentielles ? Pour certains, l’échec de sa coalition dans sa propre région a fini d’enterrer les visées présidentielles de celui qui se réclame d’un courant « centriste », et qui donne souvent l’occasion à ses détracteurs de le classer dans un camp plus proche de la mouvance présidentielle que de l’opposition radicale. Une posture qui entretient souvent une légère confusion sur l’orientation réelle de sa formation politique.
Perdre sa commune de Ziguinchor, chuter dans les trois départements de la région, la déconvenue inquiète sérieusement selon certains Ziguinchorois qui exhortent le maire à revoir sa copie et à faire une analyse sereine de sa défaite. Comme son prédécesseur Robert Sagna en 2009, Baldé est-il en train de voir sa page tournée, petit à petit, par les populations du sud ? Une interrogation qui mérite réflexion dans le camp du patron de l’UCS qui devrait tirer tous les enseignements de ce revers dans ces législatives 2017.
Ignace NDEYE
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