Cardinal Sarr assisLe chef de l’Eglise catholique sénégalaise a invité le Comité national des assises de l’éducation et de la formation à renforcer l’enseignement religieux dans le futur système éducatif. Son éminence a exprimé ce vœu au cours d’une rencontre avec ledit comité.
Le Comité national des assises de l’éducation et de la formation continue ses consultations et auditions auprès des chefs religieux. Après les Khalifes généraux des Layènes et des mourides, le comité de pilotage a rendu visite au cardinal Théodore Adrien Sarr. Ici, comme à Yoff et à Touba, le président du Comité, le Pr. Abdou Salam Sall, a exposé les objectifs des assises au cardinal Sarr. Il s’agit d’abord d’informer le prélat sur les préparatifs de la tenue des assises de l’éducation. Par la suite, M. Sall a sollicité des recommandations, des conseils et des prières pour relever le défi de cette mission.
Le prélat a, à son tour, suggéré le renforcement de l’éducation religieuse et l’enseignement technique et professionnel, et une vraie introduction des langues nationales. Il a aussi préconisé la mise en place de modules sur l’éducation aux valeurs civiques et morales. « Le respect de la personne humaine et des règles de la vie en société est très important surtout qu'aujourd'hui nous assistons à une perte de valeurs au Sénégal », a prêché le cardinal qui a également salué la démarche entreprise par le Comité des assises.
Pour lui, cette approche favorise l’implication de tous. « Elle va permettre d’impliquer toute la communauté dans la recherche du bon chemin pour arriver à la destination souhaitée », a apprécié le cardinal Théodore Adrien Sarr. Au cours de cette rencontre, il a fait un diagnostic sans complaisance de l’école publique sénégalaise. « Le système éducatif sénégalais est malade », a regretté le père évêque pour qui les sources de la crise du système sont le non respect des conditions d’enseignement, l’environnement scolaire, les effectifs pléthoriques et le manque de formation des enseignants. A cela s’ajoute le non respect du quantum horaire dû à de nombreuses grèves, vacances et fêtes. Face à ces nombreux obstacles qui impactent sur la qualité des enseignements, il a estimé qu’il y a beaucoup à refaire pour construire une nouvelle école sénégalaise ancrée dans les valeurs et réalités nationales. Au juste, il a recommandé au Comité de pilotage d’insister sur la notion d’école insérée dans son milieu. Car, pour lui, c’est cette école-là qui va prendre en compte toutes les réalités et valeurs nationales.