Le représentant résident du fonds des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) au Sénégal, Vincent Martin a déploré, lundi à Dakar, la vulnérabilité des populations pastorales sénégalaises face aux conditions agro-météorologiques instables.
"Les populations pastorales du Sénégal font face à divers risques liés aux conditions agro-météorologiques, aux changements climatiques, mais aussi aux conditions sanitaires", a notamment dit M. Martin à l'ouverture d'un atelier national d'échanges et de partage d'expériences sur les stratégies de gestion des risques liés aux activités pastorales.
Selon lui, à l'instar de leurs homologues des autres pays sahéliens, les populations pastorales sénégalaises ont été "durement éprouvées par l'insécurité alimentaire récurrente depuis 2010 et plus particulièrement, par les aléas de l'hivernage 2013".
"Un déficit fourrager allant de 20 à 40% suivant les zones a été enregistré dans les régions nord du pays (Louga, Matam, Saint-Louis) qui ont été les plus affectées. A cela, il faut ajouter la survenue de feux de brousse, contribuant à compromettre la sécurité alimentaire du cheptel. Il ne faut pas non plus oublier la situation zoo-sanitaire et la récurrence de maladies infectieuses qui pénalisent la productivité et les systèmes pastoraux en général", a poursuivi Vincent Martin.
Il a souligné qu'à côté de ces risques, on peut noter d'autres facteurs socio-économiques ou politiques pouvant affecter les droits d'accès aux ressources pastorales. "Cela, a-t-il dit, se traduit généralement par une insécurité foncière pastorale qui affecte négativement les moyens d'existence et la sécurité alimentaire des populations pastorales".