La président du Président Macky Sall est contestée de toute part. Hier à Kaolack, la tête de liste nationale de la coalition ‘’Baatu Askan Wi’’ a parlé d’un ‘’forcing’’ qui ne passera pas.
La tête de liste de la coalition ‘’Baatu Askan Wi’’, Mansour Ndiaye, rejoint la liste des opposants à la proposition du Chef de l’Etat, Macky Sall, de permettre aux citoyens munis de leur récépissé de dépôt de la carte d’identité biométrique de voter avec une carte d’identité nationale numérisée, une carte d’électeur numérisée, un passeport ou un permis de conduire, entre autres. A Kaolack où il était, hier, dans le cadre de sa campagne électorale, il s’en est expliqué devant la presse. ‘’Le pouvoir est encore une fois en train de violer le processus électoral. Nous l’avions dit, depuis le début, que le gouvernement, en l’occurrence le ministre de l’Intérieur, ne rassure pas les Sénégalais quant à la bonne tenue du processus électoral’’. Mansour Ndiaye d’ajouter : ‘’Nous n’allons pas accepter cette forfaiture, parce qu’il me semble que c’est une conspiration de l’Etat pour frauder’’.
La tête de liste voit dans tout cela ‘’un forcing’’. ‘’Macky Sall nous a habitués à du tâtonnement. Nous n’allons pas l’accepter. Nos représentants ne vont pas l’accepter’’, dénonce la tête de liste nationale de ‘’Baatu Askan Wi’’. Qui rappelle que le Sénégal a vécu dans la stabilité depuis le consensus obtenu sous Abdou Diouf autour du processus électoral. Ainsi, la première erreur commise par le gouvernement a été la refonte intégrale du fichier électoral en année électorale.
‘’La situation est plus chaotique à l’étranger’’
‘’Tout ce que le ministre de l’Intérieur nous a dit jusque-là ne s’est pas réalisé. La situation est d’autant plus chaotique qu’à l’étranger également les représentations diplomatiques du Sénégal ne fonctionnent pas. Les Sénégalais ne savent pas où donner la tête, pour ceux qui sont au Maroc, Argentine, Brésil pour accomplir ce droit de vote’’, souligne-t-il. Mansour Ndiaye trouve que tout cela témoigne d’une frilosité, parce qu’ils savent pertinemment qu’ils sont en train de perdre ces élections. Qu’ils n’auront pas la majorité au Parlement.
AIDA DIENE