Le maire ‘’aperiste’’ de la commune de Labgar, département de Linguère a fait les frais de la violence électorale. Idrissa Diop pour ne pas le nommer a été poignardé hier, par un conseil municipal du nom d’Issakha Baufel Dia. Ses deux frères, Samba Diop et Abdourahmane Diop ont été aussi atteints. A l’origine de cette violence, nos sources renseignent que l’édile avait convoqué tous les conseillers et responsables politiques en vue du montage du comité électoral local. Seulement, il s’est trouvé qu’un autre conseil du nom de Moussa Sow, membre de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) avait auparavant tenu une réunion pour mettre en place un comité électoral. Ainsi ce dernier s’est présenté hier, à la mairie avec ses partisans mais selon des témoins, l’accès à la salle de réunion leur a été refusé puisque seuls les responsables étaient conviés.
Face à cette interdiction, ils ont fait un forcing et une fois à l’intérieur le sieur Sow a estimé que les débats devaient porter sur le choix des représentants dans les bureaux de vote puisqu’un comité électoral avait été déjà installé. D’après toujours nos informateurs, il s’en est suivi un tohu-bohu qui a poussé le maire Idrissa Diop à quitter la salle. Nos témoins rapportent qu’il a été rejoint par Moussa Sow avec qui il a eu d’échanges de propos. Pendant qu’ils s’affrontaient verbalement, le conseil Issakha a surgi pour poignarder l’édile au niveau de la cage thoracique. Evacué à l’Hôpital Magatte Lô de Linguère, la victime a été finalement acheminée à Dakar car les médecins craignaient pour sa survie. Réalisant qu’ils venaient de commettre l’irréparable, l’auteur des coups ainsi que l’élu Moussa Sow se sont réfugiés au village de Kadar. Informés, le commandant de la brigade de Linguère Ibrahima Diop et ses hommes sont partis les cueillir et les placer en garde-à-vue, le temps de finir leur enquête.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que des violences de cette nature sont enregistrées dans la localité. Il y a de cela quelques semaines, une bataille rangée entre le camp du maire Maham Kâ de l’Urd et celui de Me Daouda Kâ de l’APR avait survenu dans la commune de Thiarny. Trois blessés avaient été dénombrés.