Vingt ans après avoir intégré la filiale de la Banque mondiale, ce Sénégalais en devient le directeur régional Afrique subsaharienne. Et entend développer une stratégie centrée sur la création d’emplois.
«C’est un très bon manager, l’intérêt de l’Afrique lui tient à cœur. » Signée Thierry Tanoh, l’appréciation aura à coup sûr une forte valeur symbolique pour Cheikh Oumar Seydi. Avant de rejoindre Ecobank puis le monde politique, l’actuel ministre du Pétrole, de l’Énergie et du Développement des énergies renouvelables de Côte d’Ivoire fut en effet pendant près d’une décennie le dirigeant le plus important de la Société financière internationale (IFC) au sud du Sahara. Désormais, c’est au Sénégalais qu’échoit ce rôle prestigieux : depuis le 1er juillet, ce natif de Ziguinchor est directeur régional pour l’Afrique subsaharienne de la filiale de la Banque mondiale consacrée au secteur privé.
Dans les semaines qui viennent, il quittera Nairobi, où il était depuis près de cinq ans directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, pour Johannesburg. Et récupérera la supervision des 23 pays d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest – jusqu’alors sous l’autorité de la Camerounaise Vera Songwe, nommée à la tête de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique –, soit environ 500 employés répartis sur plus d’une vingtaine de bureaux et 5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros) d’investissements annuels. Un chiffre qu’il espère secrètement faire augmenter, jusqu’à 8 milliards.
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