La cérémonie de remise des prix du Concours général 2017 est un sujet parmi les plus évoqués par l’édition de vendredi de la presse quotidienne.
Plusieurs quotidiens parvenus le même jour à l’APS reviennent dans une large mesure sur cette cérémonie présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall, dans un contexte marquée par les suites judiciaires des fuites enregistrées lors de l’examen du Bac de cette année.
"Au moment où beaucoup doutent encore de notre système éducatif, avec les fuites notées dans le déroulement du Baccalauréat, le chef de l’Etat, Macky Sall, souhaite voir une école sénégalaise d’excellence et des valeurs", écrit le quotidien national Le Soleil.
Dans cette perspective, le président de la République "a réaffirmé toute sa fierté, lors de la cérémonie du Concours général, pour tirer au clair cette affaire" de fuites au Bac 2017, rapporte Le Soleil.
"Ceux qui ont facilité, organisé et bénéficié de ces fuites font honte à la nation", déclare Macky Sall dans des propos rapportés à sa une par le journal Le Quotidien. Les enseignants impliqués n’ont de même "plus leur place dans le système éducatif", a-t-il ajouté.
Le président de la République, par ces déclarations, "met les tricheurs au banc de la société", souligne L’As, selon lequel Macky Sall "annonce que les responsabilités seront situées et les sanctions idoines suivront".
"Que personne n’en doute, l’enquête en cours sur les fuites au Bac sera menée à terme", a insisté le président de la République dans des propos relayés par Enquête dont la une évoque, à ce sujet, "deux faces opposées de l’école sénégalaise".
"Le système éducatif sénégalais produit certes ce qu’il y a de meilleur, mais ce n’est pas une raison d’oublier la médiocrité de la grande masse", un constat rappelé Macky Sall lors de la cérémonie de remise du Concours général, selon Enquête.
Cérémonie de remise des prix du Concours général ou pas, les journaux semblent vivre plus que jamais au rythme de la campagne électorale pour les législatives du 30 juillet prochain.
La Tribune et Vox Populi, par exemple, reviennent sur la décision de la Cour suprême refusant la liberté provisoire au maire de Dakar, Khalifa Sall, en détention depuis début mars, mais en lice pour ces élections.
Cette décision de la plus haute juridiction du Sénégal prive l’édile de la capitale d’une participation à la campagne électorale et même de la possibilité de voter le jour du scrutin, ce que note La Tribune. "Khalifa ne votera pas" lors du scrutin du 30 juillet, affiche le journal.
"Le maire de Dakar ne peut pas exercer son droit de prendre part à la campagne électorale pour les législatives du 30 juillet courant. La demande de liberté provisoire introduite par les avocats de Khalifa Sall a été rejetée par la Cour suprême’’, renseigne-t-il.
"En décidant ainsi, la haute juridiction opte pour le maintien de Khaf en prison tout en ouvrant un boulevard pour sa traduction devant une juridiction de jugement", écrit La Tribune, imité par Libération, journal selon lequel "Kalifa Sall (est) en route vers un procès à risque".
Alors que le parquet avait également "opposé son veto à la nouvelle demande (de liberté provisoire) introduite par le maire de Dakar devant le doyen des juges", la tête de liste de Mankoo Taxawu Senegaal "roule tout droit vers un procès qui risque de révéler des surprises", écrit ce dernier journal.
D’où le sentiment qu’une décision capitale a été rendue, qui risque d’impacter grandement, d’une manière ou d’une autre, la suite de cette affaire et sans doute la trajectoire politique de l’actuel maire de Dakar.
Ce que les protagonistes de l’affaire semblent parfaitement percevoir, comme les avocats des deux camps. Ceux la tête de liste nationale de Mankoo Taxawu Senegaal "enragent", là où ceux de l’Etat se disent "satisfaits", rapporte Vox Populi.
A sa une, Walfquotidien évoque le "pari risqué de Wade", l’ancien président de la République, tête de liste nationale de la "coalition gagnante Wattu Senegaal", dont le Parti démocratique sénégalais (PDS), au pouvoir de 2000 à 2012, constitue la principale composante.
Walfquotidien fait allusion à la décision de cette coalition de marcher mardi prochain pour le retrait des cartes d’identité biométrique qui feraient l’objet de rétention par les services du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Le ministre en charge de ce département, Abdoulaye Daouda Diallo, avertit justement que ses services ne vont tolérer aucun débordement. "Il y a de la violence en l’air. Car Wade et ses alliés sont déterminés à manifester au centre-ville le 25 juillet contre la +rétention+ des cartes d’électeur’’, commente Walfquotidien.
"Seulement, ajoute-t-il, ils auront en face d’eux l’arrêté Ousmane Ngom qui interdit toute manifestation politique du Cap manuel au rond-point de la porte de Médina".
"L’Etat va prendre toutes les dispositions….pour garantir la sécurité des personnes et des biens", avertit Abdoulaye Daouda Diallo dans les colonnes de Sud Quotidien, qui parle de mise en demeure du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à l’endroit de l’opposition.