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Révélations : Isolé, Boy Djinné privé de nourriture et de vêtements
Publié le mercredi 19 juillet 2017  |  Seneweb.com




L’avocat de Boy Djinné, Me Babou a dévoilé les dures conditions dans lesquelles vit son client, privé de nourriture et de vêtements.
Baye Modou Fall alias Boy Djinné n’est pas encore sorti de l’auberge. Son procès devant se tenir à la Chambre criminelle de Dakar a été encore renvoyé au 08 août prochain pour le délibéré sur les exceptions qui ont été soulevées. Son avocat, Me Abdoulaye Babou, outré par ses multiples renvois, est sorti de son mutisme et a mis à nu les conditions dans les quelles son client se trouve. D’emblée, la robe noire a révélé que Boy Djinné n’est plus à Rebeuss. Ce dernier, souligne-t-il, a été transféré au Camp pénal depuis le 16 juillet 2016, isolé dans un quartier de haute sécurité où il est enfermé 24/24.
« Il est en isolement total. Il vit dans une cellule qui fait 2m sur 1. Ce n’est pas comme ça qu’on peut empêcher à quelqu’un de s’évader. Tous les détenus ont des droits parce qu’ils sont humains », a pesté l’avocat qui constate, pour le déplorer, que les droits les plus élémentaires reconnus aux autres détenus sont rejetés pour son client. «Depuis un an, il n’a bénéficié que de 30 minutes de visite. Il a reçu une seule fois sa sœur. Depuis lors, on lui a interdit de la voir. Depuis, un an, il porte les mêmes habits », a soutenu Me Babou, pointant l’état de santé fragile de Boy Djinné. « Il est malade. Il souffre d’ulcère et d’hémorroïde. Il ne bénéficie d’aucune assistance sanitaire. Quand il demande à être secouru, on le lui refuse ».
Boy Djinné interdit de manger pendant 33 jours
Selon Me Abdoulaye Babou, le célèbre prisonnier n’a même pas l’hygiène qu’il faut dans sa chambre. On lui prive d’eau de javel et des produits d’hygiène que l’on distribue aux autres détenus. «On lui a même interdit de manger et de boire pendant 33 heures. Aujourd’hui, sa situation est extrêmement grave. Le traitement qu’il est en train de subir est un traitement dégradant, inhumain », alerte l’avocat qui rappelle que le Sénégal a signé toutes les conventions pour lutter contre la torture.
« Dès fois, il est tenté de faire des grèves de la faim. Il lui arrive de temps en temps des idées de suicide. Un jour, Baye Modou risque de mourir de sa belle mort », prévient la robe noire.
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