Mbour – L’ancien président de la ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), Louis Lamotte a estimé, mardi à Mbour, que le drame survenu samedi dernier au stade Demba Diop "devrait être un prétexte pour réorganiser le football sénégalais à tous les niveaux".
Le drame survenu lors de la finale de la coupe de la ligue sénégalaise de football professionnel opposant le stade de Mbour et l’Union sportive de Ouakam a fait huit morts et une centaine de jeunes supporteurs Mbourois blessés.
Candidat au poste de président de la fédération sénégalaise de football (FSF), M. Lamotte, qui a suspendu sa campagne jusqu’à nouvel ordre pour observer le deuil, était venu présenter ses condoléances aux familles des victimes.
Louis Lamotte qui dit avoir du mal à effacer les images qu’il a vues à l’hôpital général Grand-Yoff où certains blessés étaient admis, a souligné qu’il "va falloir qu’on s’arrête et que les bonnes décisions soient prises".
"Au Sénégal, on a l’habitude de réactions pulsionnelles le jour du drame, mais après, rapidement, quand les sentiments se dissipent, l’oubli s’installe et on recommence avec nos tares, avatars, pour ne pas dire nos bêtises de tous les jours", a-t-il regretté.
Selon lui, "on peut apprendre du drame pour réorganiser le football sénégalais à tous les niveaux, y compris ses dirigeants dont je fais partie".
Cela est d’autant nécessaire que "quelque part, nous tous avons la responsabilité d’avoir regardé le danger ramper jusqu’au point de s’installer et de nos mettre tous dans le désarroi", a dit l’ancien président de la ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP).
Louis Lamotte a indiqué que "les bonnes mesures" seront prises pour sortir de ce drame et retrouver "la félicité".
"J’ai eu à organiser des finales assez populaires, mon souci était certes l’affluence, parce qu’on a besoin de monde pour le spectacle, mais le revers de l’affluence c’est tous les risques. Je crois que pour l’organisation d’une telle manifestation, il ne faut jamais lésiner sur les dispositions à prendre, autant matérielles que psychologiques, pour prévenir les incidents", a souligné M. Lamotte.
ADE/PON