Le directeur général de l’Agence de la Couverture maladie universelle (CMU), Cheikh Seydi Ababacar Mbengue, décédé samedi à Dakar, a été élevé dimanche à titre posthume au rang de Chevalier de l’Ordre national du lion par le chef de l’Etat, Macky Sall.
Présidant la cérémonie de levée de corps du directeur du directeur de l’Agence de le CMU, le président Sall a déclaré : "Cheikh Seydi Ababacar Mbengue, ici couché, a toujours compris que la mort est une fatalité tandis que la vie relève du choix".
"L’homme a choisi l’engagement depuis sa tendre jeunesse", a-t-il dit, rappelant l’avoir connu personnellement dans le mouvement étudiant durant les années 80.
"Il vécut sans interruption ce militantisme jusqu’à ce samedi fatidique de son rappel à Dieu. Cheikh Seydi Ababacar Mbengue n’était pas juste un militant politique et un intellectuel confirmé. Il était également un cadre de haut niveau qui a assumé un souci constant pour la vie de ses concitoyens", a témoigné Macky Sall.
Le chef de l’Etat a souligné qu’"en sa qualité de Directeur général de la CMU, il a fait montre d’une compétence peu commune. Il vivait la passion positive pour la santé de ses compatriotes".
Selon lui, "il sillonna les 45 départements du Sénégal pour expliquer, sensibiliser, convaincre et rallier autour de cette réforme majeure de notre système de santé".
Si les Sénégalais étaient, à une certaine époque, entre 20 et 24% à bénéficier d’une couverture maladie, aujourd’hui, a soutenu le président Sall, ils sont plus de 50% à bénéficier de la Couverture maladie universelle (CMU).
Cheikh Seydi Ababacar Mbengue est un militant politique, membre de l’Alliance des forces de progrès (AFP, mouvance présidentielle), dirigée par le président sortant de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse.
C’est en 2015 qu’il avait été nommé directeur général de l’Agence de la Couverture maladie universelle (CMU) par le président de la République Macky Sall.
Née en 1964 à Ouakam (Dakar), le défunt était un anthropologue et un ancien enfant de troupe, qui a intégré le Prytanée militaire de Saint-Louis en 1974, à l’âge de 10 ans, alors que ses camarades de promotion étaient âgés de 12 ans. C’est la raison pour laquelle, ils le surnommaient "gros bébé".