Le drame du stade Demba Diop de Dakar, où 8 personnes ont trouvé la mort samedi lors d’incidents entre supporters de l’US Ouakam et du stade de Mbour, relègue au second plan l’actualité liée à la campagne pour les législatives du 30 juillet prochain.
"La finale de la Coupe de la Ligue qui opposait l’US Ouakam au Stade de Mbour samedi, au stade Demba Diop, a été le théâtre d’un drame sans précédent dans l’histoire du football sénégalais. Ce qui devait être une fête a fini en tragédie. Bilan : 8 morts et 102 blessés, selon le préfet de Dakar", écrit L’Observateur.
"Le prix du laxisme", s’indigne Enquête à sa Une. "Mbour paie un lourd tribut", rapporte Sud Quotidien. "Des supporters mbourois au nombre de huit dont une fille ont péri suite à une bousculade. Un sauve-qui-peut ayant entraîné l’effondrement d’un pan de mur à l’extrême de la tribune découverte", explique le journal.
"La nuit du samedi 15 juillet 2017 a été très longue pour les Mbourois, tous plongés dans l’émoi et la consternation suite au drame du stade Demba Diop qui a vu 8 des leurs perdre la vie", écrit le journal Le Quotidien, affichant à sa une : "La coupe est pleine !".
Walfquotidien également décrit "l’émoi et la désolation dans le camp" de l’équipe de Mbour. Libération essaie de donner un visage à l’horreur en reproduisant en pleine page des photos représentant les 8 victimes enregistrées.
"Le procureur de la République s’est autosaisi pour faire la lumière sur" ce drame. "Les premiers éléments de l’enquête accablent fortement les supporters de Ouakam", relève Libération. "Les supportes de l’USO doivent bien surveiller leurs arrières car ils sont dans le viseur des enquêteurs", ajoute Walfquotidien.
Le Soleil confirme l’ouverture d’une enquête en citant le président de la République. "J’ai ordonné l’ouverture d’une enquête rigoureuse", a déclaré Macky Sall, en marge de la levée du corps du directeur général de l’Agence de la Couverture maladie universelle.
Le président Sall "a aussi indiqué que le procureur de la République a déjà ouvert une enquête préliminaire et que d’autres enquêtes seront également menées en parallèle. Il s’agit d’une enquête administrative, une autre technique et une dernière de sécurité pour situer les différentes responsabilités dans la survenue de ce drame", précise Le Soleil.
"Les morts de samedi dernier ne sont que la poursuite d’une logique accablante et pernicieuse. Et rien n’est fait pour stopper la tragédie à part des +mesures+ très peu suivies. Nous sommes tous condamnés…", écrit le billettiste du quotidien La Tribune.
"À longueur de journées, à longueur de journaux, sont étalés des faits graves dus à une violation grave des lois et d’un comportement humain hors norme. Les morts se comptent. Décompte macabre devenu banal", ajoute le billettiste.
Or, fait-il observer, le naufrage du bateau "Le Joola", qui a fait près de 2.000 morts dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, devait "servir de déclic au peuple sénégalais habitué à des drames", pour l’amener à faire son introspection.