La coalition "Osez l’avenir’’, par la voix de son leader, Aissata Tall Sall, a promis, jeudi, à Mbour (ouest), un "rééquilibrage du pouvoir’’, avec l’intention de changer la configuration de l’Assemblée nationale, mais aussi le type de députés qui y siègent depuis 60 ans.
"Notre combat portera sur l’utilisation des moyens de l’État. Nous voulons également que le pouvoir soit rééquilibré, que le président de la République n’ait pas plus de pouvoir que l’Assemblée nationale’’, a dit Me Me Sall, lors d’une caravane à Mbour.
Me Aïssata Tall Sall et les membres de sa coalition comptent, une fois la victoire acquise, envoyer à l’Assemblée nationale ‘’des députés dignes de ce nom’’. Les futurs parlementaires de son mouvement vont exercer un contrôle effectif sur le travail du gouvernemental et sur l’effectivité des dépenses publiques, a-t-elle promis.
Et s’ils sont élus, les candidats de la coalition vont être soumis au contrôle de ‘’leurs propres mandants’’, a-t-elle assuré. Selon elle, ils s’engagent à revenir, tous les trois mois, "vers leurs bases pour expliquer ce qu’ils ont fait de la confiance qui leur a été donnée’’.
Par ailleurs, la tête de liste nationale de ‘’Osez l’avenir’’ a dénoncé ce qu’elle appelle les ‘’caravanes de l’extravagance de la coalition Benno Bokk Yaakaar’’ (BBY).
‘’Je me demande où cette coalition trouve ces moyens que personne ne détient. On avait pensé que cette période était révolue dans ce pays et que plus personne ne se permettrait de faire une campagne avec les moyens de l’État. En 2012, j’étais une députée de BBY, mais on n’avait pas fait une campagne comme celle-là’’, a-t-elle regretté.
Elle se demande ce qui a pu changer en cinq ans pour que BBY puisse se permettre de telles caravanes. ‘’Seul le pouvoir a fait la différence’’, s’est indignée Me Aïssata Tall Sall.
La tête de liste de ‘’Osez l’avenir’’ estime par ailleurs que l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, devait être le patriarche du Sénégal et non une tête de liste encore moins un candidat.
Elle s’est toutefois félicitée de l’adhésion des populations au message des candidats investis par sa coalition. Elle parle à cet effet d’‘’un message porteur de ruptures à l’Assemblée nationale’’.